Dieu a-t-il créé les parasites nuisibles au commencement?
Les parasites sont une forme de vie unique dans le monde d’aujourd’hui. Ces invertébrés sont de toutes formes et tailles, allant d’animaux unicellulaires (comme le plasmodium, qui cause la malaria) au ténia (Polygonoporus giganticus) qui peut atteindre 131 pieds (39,92 mètres)! Malgré ces formes variées, l’origine et la macroévolution des parasites sont étranges et inexplicables, dans la vision du monde naturaliste.
En 1993, deux évolutionnistes ont déclaré : «Les parasites demeurent une énigme.»[1] Peu de choses ont changé pour les naturalistes, depuis lors. «En conséquence, le rythme et le mode de coévolution hôte-parasite à l’échelle macroévolutive restent un défi majeur à saisir.»[2] Les biologistes évolutionnistes Eric Loker et Bruce Hofkin ont affirmé : «Les schémas macroévolutionnaires chez les parasites ne sont toujours pas très clairs.»[3] L’origine de ces créatures fascinantes est encore un mystère, pour les zoologues séculiers.
Quelle est l’origine des parasites? Adam et Eve étaient-ils infectés par eux, à la création?
Selon le modèle biblique, la création a eu lieu il y a des milliers d’années et Dieu a vu que tout [ce qu’il avait fait] était très bon (selon Gen. 1 : 31). Contrairement à aujourd’hui, il n’y avait pas de parasites. Mais en Genèse 3, la création de Dieu a été corrompue, lorsqu’Adam et Eve sont tombés (selon Gen. 3 : 6), et Dieu a maudit sa création, sa pleine puissance s’abattant sur les humains et sur toute [la sphère de] leur domination (selon Gen. 3 : 17-19). Dieu a conduit nos premiers parents du jardin [d’Eden] vers une terre où ils ont connu la souffrance et la mort. C’est là que les parasites ont fait leur apparition.
Avant cela, les parasites n’étaient pas encore des parasites. Il s’agissait plutôt de créatures libres [ou non parasite], indépendantes d’Adam, d’Eve et des animaux. Un évolutionniste a affirmé : «Les espèces parasitaires ont conservé une certaine ressemblance morphologique [structurelle] avec leurs homologues libres.»[4]
De plus, la transition vers le parasitisme n’exige pas de longues périodes évolutionnaires : «En fait, les espèces libres pourraient devenir parasitaires sans modifications anatomiques ou physiologiques substantielles.»[5]
Selon toute vraisemblance, certains de ces invertébrés vivaient ensemble avant la chute, se procurant des avantages mutuels − un état appelé «mutualisme». Mais lorsque Dieu a maudit la terre, ces créatures ont probablement subi des changements dans leur métabolisme, devenant parasites.[6]
Après la chute, Adam et Eve, ainsi que leurs descendants, ont été exposés à tout : des bactéries pathogènes aux mutations nocives − y compris le cancer −, en passant par les plantes vénéneuses, les insectes nuisibles et les parasites. Dans cette création bonne, et soupirant pourtant tout entière (selon Rom. 8 : 22), les parasites, en particulier, nous rappellent que la malédiction (sous la loi du péché et de la mort décrite en Romains 8) opère sans frein aujourd’hui.
Mais nous pouvons nous réjouir qu’un jour la mort sera engloutie dans la victoire par l’auteur et le pourvoyeur de la vie (selon I Cor. 15 : 54)!
Frank Sherwin[7]
Source : Site internet Institute for Creation Research – 30.12.20
Titre original : Did God make harmful parasites in the beginning?
Traduction et mise en forme : APV
Date de parution sur www.apv.org : 03.11.21
[1] D. Brooks et D. McLennan, Parascript : Parasites and the language of evolution («Parascript : Les parasites et le langage de l’évolution»), Smithsonian Institution Press, Washington, DC, 1993, p. 209.
[2] P. Schmid-Hempel, Evolutionary parasitology : The integrated study of infections, immunology, ecology, and genetics («Parasitologie évolutive : étude intégrée des infections, immunologie, écologie et génétique»), Oxford University Press, Oxford, Royaume-Uni, 2011, p. 359.
[3] E. S. Loker et B. V. Hofkin, Parasitology : A conceptual approach («Parasitologie : une approche conceptuelle»), CRC Press, New York, 2015, p. 293.
[4] R. Poulin, Evolutionary ecology of parasites («Ecologie évolutive des parasites»), 2e éd., Princeton University Press, Princeton, NJ, 2007, p. 13.
[5] S. Miller et J. Harley, Zoology («Zoologie»), 9e éd., McGraw Hill, New York, 2013, p. 235.
[6] R. Guliuzza et F. Sherwin, Does our immune system indicate disease before the fall? («Notre système immunitaire indique-t-il une maladie avant la chute?»), Acts & facts, 2015, 44 (1): 17.
[7] M. Sherwin est associé de recherche à l’Institut de recherche sur la création (Institute for Creation Research) et a obtenu sa maîtrise en zoologie à l’Université du Nord du Colorado.