Biosphère de l’Esprit – 2015

1. Introduction

Lecture de Actes 16 : 14 :

L’une d’elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu’elle fût attentive à ce que disait Paul.

Prier afin que le Seigneur ouvre les cœurs et permette d’écouter, afin de comprendre.

2. Nécessité d’une biosphère

Dans cette création où nous vivons, chaque petite plante, chaque arbre possède un milieu vital dans lequel il peut se développer et progresser; chaque insecte, chaque oiseau, chaque renard, chaque poisson, possède un territoire ou un endroit où sont réunis tous les critères pour sa survie, ses activités et sa pro­pa­gation.

Pour l’homme, couronnement de la création, il n’en est pas autrement, sauf que pour lui, une dimension supplémentaire vient souligner la dimension physique à la dimension spirituelle. Il est évident que des déficiences et manques dans cet en­vi­ronnement produisent des problèmes très graves. Toute carence amène à plus ou moins longue échéance une déperdition de force, d’efficacité et de qualité de vie.

Nous devons vivre continuellement dans un environnement de force et de puis­sance car la faiblesse énergétique amène le péché et la maladie; mais Dieu y a pourvu et il veut que nous soyons puissants (Ps. 68 : 29). Il veut se démontrer puissant dans notre faiblesse (II Cor. 12 : 9, 10). Toute une partie des épîtres (Ephésiens / Philippiens / Colossiens) parle de cette sphère de vie et de cette zone de puissance à …notre position en lui – en Christ, ou également «Christ en nous».

3. Entrée dans la biosphère

Par le péché, l’homme a été sorti de la sphère de vie en Dieu. Il est devenu mourant et décadent, soumis à la loi diabolique de destruction et d’entropie.

Par la venue de Jésus, l’entrée dans le paradis perdu est de nouveau ouverte; le pont a été rétabli. Dès le jour de la Pentecôte, l’Esprit de vie, qui était impliqué à partir du début de la création dans notre existence terrestre, est revenu défini­tivement pour demeurer avec l’Eglise jusqu’à l’enlèvement. Pour nous aider, Dieu prend l’ini­tiative de nous plonger à l’intérieur de ce fleuve de vie :

• 3 : 11 / Marc 1 : 8 / Luc 3 : 16 / Jean 1 : 33 / Actes 1 : 5 / Actes 11 : 16

Il nous baptise dans cet élément de vie (immerger, plonger dedans, nous mettre à l’intérieur) pour nous redonner toute la qualité de vie perdue – la santé, la pureté, la force, l’énergie.

• Jean 8 : 31, 32; 15 : 4, 7, 9 / I Jean 2 : 27, 28

Dieu veut que nous y restions et que nous n’en sortions plus.

• 1 : 25-29 / I Cor. 3 : 16, 17 / I Jean 4 : 16

La volonté divine, c’est de nous imbiber totalement en entrant en nous. Donc, il restera autour de nous, en nous et par nous.

Tout l’environnement doit être rempli de la présence de Dieu; tout notre être doit être saturé de l’Esprit.

4. Expériences observées

En considérant les expériences de serviteurs de Dieu du passé, nous sommes souvent enclins à nous construire une fausse conclusion par rapport à leurs re­cherches du Saint-Esprit.

Dwight L. Moody

Le grand prédicateur de Chicago nous dit ceci, en ce qui concerne son équipement spirituel pour le service de Dieu :

«Je pensais avoir la force, car j’avais les plus grands auditoires à Chicago, avec beaucoup de conversions. D’une certaine manière, j’étais content… c’est alors que naquit une grande faim dans mon âme. Je ne savais pas ce que c’était. Je commençai à crier à Dieu comme jamais auparavant. Continuelle­ment, je soupirais que Dieu me remplisse de son Esprit. Et voilà qu’un jour, en plein milieu de la ville de New York – oh, quel jour ce fut – je ne peux pas le décrire et j’en parle très rarement car c’est une expérience qui est presque trop sainte pour la mentionner. Je ne peux dire que ceci : Dieu s’est révélé à moi et j’ai eu une telle expérience de son amour saint que j’ai dû lui demander de se retenir… Plus jamais, je n’aimerais retourner là où je me trouvais avant cette ex­pé­rience».

Markus Hauser

Prédicateur allemand du siècle passé. Après être né de nouveau, il ressentit le besoin de rechercher spécifiquement le Saint-Esprit. Ensemble avec un prédicateur suppléant, ils se rencontrèrent pour la prière. Après trois jours de prières, celui-ci abandonna en faisant la remarque que si Dieu voulait leur donner cela, il allait le faire, selon sa volonté. Markus, lui, persévéra pendant trois semaines, en suppliant Dieu de tout son cœur. Voici ce qu’il dit :

«Durant des temps prolongés, j’étais fatigué et faible… pendant que j’étais allongé en prière, devant Dieu, je me trouvais comme devant des portes fer­mées. Mon âme était remplie de lamentations… mais j’insistais d’autant plus auprès du Seigneur. Peu à peu, mon désir devint tellement fort que jour et nuit, je ne pouvais plus penser à autre chose. Une seule pensée vivait en moi à être rempli de l’Esprit…

Les jours passaient et me voilà de nouveau à genou, pendant les heures matinales : Seigneur, pourquoi ne réponds-tu pas? Veux-tu me renvoyer à vide après toutes ces luttes? Oh, remplis ton serviteur fatigué de ton Saint-Esprit!

Et voilà, il me regarda avec grâce : autour de moi, le ciel s’ouvrit et une mer de lumière m’entoura. Une vague de feu me pénétra lentement : esprit, âme et corps. Des vagues et des vagues me pénétrèrent. Le Saint-Esprit prit posses­sion de moi… Je m’écriais continuellement : Jésus, Jésus, rien que Jésus. Je me sentais à l’intérieur de Dieu et jamais auparavant, je n’avais eu une telle communication simple et confiante avec lui».

Miss Agnes N. Ozman

Etudiante à l’Ecole biblique de Topeka (Kansas) dès fin 1900, elle nous fait le récit suivant :

«Dans une petite chambre spécialement mise à disposition, il y avait la prière de manière très intense, jour et nuit. Moi-même, j’avais des heures de prière très bénies durant les nuits et mon cœur était affamé du consolateur promis. Bien des fois, ma faim d’être remplie de la puissance d’en-haut était plus forte que celle de nourriture physique et j’en suppliais le Seigneur. Souvent, durant la nuit, j’avais plus envie du Seigneur que de sommeil.

Le premier jour de 1901, le Seigneur agissait particulièrement parmi nous et, le soir venu, l’esprit de prière s’abaissa sur nous. A 11h du soir, je priai les responsables présents de m’imposer les mains, et c’est là que le Saint-Esprit tomba sur moi et que je me mis à parler en d’autres langues et à louer le Seigneur. Mon cœur fut rempli de cette joie après laquelle je languissais de­puis longtemps et la présence merveilleuse du Seigneur prit toute la place dans mon cœur. C’était comme si des fleuves d’eau vive jaillissaient de mon être le plus profond.»

Question

Est-ce que ces expériences démontrent un Dieu un peu sourd, un peu avare de ses bénédictions ou oublieux des besoins de ses enfants?… un Dieu qu’il faut convaincre pendant des mois de bouger et de faire quelque chose?

Non, elles sont la démonstration du besoin pour l’homme de se laisser préparer, trans­former, purifier, imbiber de la présence de Dieu. Pour les personnes de l’é­poque citée, le vécu de ce processus d’immersion culmina dans une expérience très forte, qu’elles identifièrent comme étant le baptême de l’Esprit en soi. Pour nous, une approche plus rapide, par une disposition de foi saisissant la promesse im­médiatement, nous permet d’y entrer au début du processus. Mais cela ne nous dispense pas du processus de rester immergés et de nous laisser imbiber.

5. Finalité

Tout ceci nous amène à une constatation très importante :

• Dieu est un Dieu de vie. Il a construit un environnement où cette vie peut se développer et s’épanouir. Il plonge ses enfants dans cette zone d’énergie et de puissance. Il veut que ses bien-aimés restent dans cette sphère de vie.

• La vie est quelque chose de dynamique et de non statique. Là où il y a vie, il y a mouvement. Un des aspects du mouvement de la vie est :

Eph. 4 : 15, 16 à en lui [Jésus], le croyant est appelé à croître dans tous les domaines. C’est hors (grec : «ek») du Christ (l’Oint) que son corps (grec : «soma») bien structuré et bien assemblé, et non disparate, tire (produire, exécuter, assembler, travailler, etc.) son énergie et sa force, pour l’accroissement et l’augmen­tation.

Observation :

On constate que l’Eglise s’accroît et augmente en nombre en tirant constam­ment en son sein de l’énergie divine. Il n’est pas question de temps de jouissance passifs ni d’une relation purement émotionnelle avec le Seigneur. Dieu nous instruit comment faire pour nous remplir de cette énergie divine :

• Eph. 4 : 22, 23 à Se séparer de notre profil d’homme du passé – convoitises, désirs, passions, etc. – et être renouvelé (rendu neuf) dans la partie spirituelle de nos pensées.
• Ps. 51 : 12 à Demander à Dieu de renouveler en nous l’Esprit.
• II Cor. 4 : 16 à L’homme intérieur doit se renouveler chaque jour.
• Col. 3 : 9, 10 à Se séparer du programme du vieil homme et de ses œuvres (grec : «praxis»), se vêtir du profil de l’homme nouveau qui est en constant renouvellement pour (grec : «eis») la connaissance de Dieu.
• Tite 3 : 5 à Le renouvellement est une action du Saint-Esprit.

6. Comment?

Tout, entièrement tout dans le royaume de Dieu est une action du Saint-Esprit. Si nous constatons un déficit, c’est par l’Esprit que les choses doivent changer. Vouloir le faire par des moyens humains est immanquablement voué à l’échec. Pour cela, notre existence chrétienne doit être remplie de l’Esprit, et encore, et toujours être remplie.

Accrochons-nous aux «trucs» de Dieu pour être continuellement renouvelés.

• Eph. 5 : 18-21 à Rechercher une certaine ivresse (opposée au raisonnement logique de nos pensées) en obéissant à l’impératif d’être remplis du (grec : «en») Saint-Esprit en nous chantant à nous-mêmes des instructions, informa­tions, exaltations du Seigneur.

• I Cor. 12 : 31 / 14 : 1, 12, 39 à Nous sommes invités à aspirer (grec : «zeloo»= brûler de zèle, bouillir, poursuivre, etc.) aux charismes et aux dimen­sions spirituelles.

• Rom. 13 : 14 à Ordre de se revêtir du Seigneur Jésus.

7. Conclusion

Prions en démontrant au Seigneur, spirituellement, psychiquement et physiquement notre désir et notre ouverture pour recevoir le Saint-Esprit.

Lussy, le 17.04.2015 / Jean-Pierre Trachsel

Date de parution sur www.apv.org : 20.07.15