Les chrétiens canadiens prennent position sur la sexualité, le mariage et le genre, basés sur la doctrine biblique
Prise de position des chrétiens de l’Ouest canadien
En septembre 2018, plus de deux-cents pasteurs et dirigeants chrétiens de l’Ouest du Canada ont signé et rendu public le West Coast Christian Accord («Accord chrétien de la Côte ouest»). Il s’agit d’une déclaration basée sur les enseignements de la Parole de Dieu au sujet de la sexualité, du mariage et du genre.
Pour la rédaction de ce texte, ses auteurs reconnaissent s’être inspirés du Nashville Statement (Déclaration de Nashville). Cette déclaration émane du CBMW – Council on Biblical Manhood and Womanhood («Conseil sur la masculinité et la féminité bibliques»)[1], collectif de responsables évangéliques initialement fondé en 1987 pour aider les Eglises à lutter contre la complaisance à l’égard du féminisme. Sa vision est que le monde évangélique revienne aux principes bibliques énoncés dans la Déclaration de Danvers (Danvers Statement)[2], en ce qui concerne la morale sexuelle et les relations homme-femme.
Selon les propos des signataires, sur leur vidéo de présentation de l’accord, cette prise de position survient après des années durant lesquelles beaucoup de chrétiens évangéliques du Canada ont été «mis de côté, intimidés, persécutés et même menacés à cause de leur vision du monde biblique concernant la sexualité humaine»[3]. Ils rappellent que cette vision du monde est non seulement basée sur les vérités fiables de la Bible, mais qu’elle est également protégée par la loi canadienne. Nous traduisons les trois points suivants, tirés de la version anglaise de l’Accord, page 9 :
- «En quoi consiste cet accord? Il s’agit d’un document traitant de l’autorité des Ecritures au sujet de l’identité de genre et de la sexualité humaine.
- A qui est-il destiné? A des pasteurs, des Eglises et des responsables évangéliques traditionnels, basés sur la Bible.
- Quel est son but? 1° Aider à rétablir ce que signifie être un “chrétien évangélique” à une époque où les croyances traditionnelles, les convictions et les styles de vie en cours depuis longtemps sont en train de changer rapidement. 2° Aider à établir une coalition de pasteurs et de responsables ayant le désir de prendre position ensemble et d’agir selon les convictions susmentionnées.»[4]
Historique
A fin 2017, certains responsables chrétiens ont pris conscience du fait que le programme SOGI123 visait à cibler clandestinement les écoles de Colombie-Britannique, sans qu’ils n’aient été d’une quelconque manière consultés ou sollicités à ce sujet par le Ministère de l’éducation…
Qu’est-ce que SOGI123?
SOGI signifie Sexual Orientation and Gender Identity (Orientation sexuelle et identité de genre). Les chiffres 1, 2 et 3 font référence à trois étapes ou aux trois objectifs principaux poursuivis : 1° politiques et démarches / 2° un environnement inclusif / 3° ressources d’enseignement.[5] En réalité, cette nébuleuse, également appelée «éducation inclusive SOGI», ne se définit nulle part en tant qu’entité tangible telle qu’une fondation, association, amicale, ou autre… SOGI n’est pas non plus en soi une méthode à proprement parler, mais se veut une matière à intégrer dans les autres cours et activités scolaires.[6] Il se décrit comme «un fonds de ressources mises à disposition des enseignants, dans le but que tous les étudiants [quelle que soit leur orientation sexuelle] se sentent en sécurité et intégrés dans leurs classes.»[7] Actuellement présent dans l’Ouest du Canada (Colombie-Britannique et Alberta), il cherche à s’étendre au reste du pays.[8]
La seule chose qui apparaît clairement est que SOGI123 a été créé par la Fondation ARC, en collaboration avec le Ministère de l’éducation de Colombie-Britannique, la Fédération des enseignants de cette même province (voir plus bas), la Faculté de l’Education d’UBC – University of British Columbia, ainsi qu’avec de nombreuses organisations LGBTQ+ aussi bien locales, nationales qu’internationales.[9]
Avant de poursuivre, nous sommes obligés de donner deux définitions nécessaires à la compréhension de cet article par toute personne non familiarisée avec le champ lexical de ce sujet :
- Queer : Terme anglais signifiant étrange, curieux, bizarre, regroupant les identités sexuelles et de genres non conventionnelles, ou caractérisant toute minorité sexuelle ou de genre. On parle de traduire ce terme en français par «allosexuel» et «altersexuel».[10]
- LGBTQ2S+ et autres acronymes apparentés : lesbienne, gai, bisexuel, transsexuel, queer ou questioning (se questionnant quant à son identité sexuelle). Le 2 ou 2S signifie «bispirituel» ou «two-spirit» (dont le corps abriterait un esprit masculin et un esprit féminin) et le + indique toutes les autres orientations possibles telles que : agenre, asexuel ou asexué, pansexuel, etc.[11] Il existe une immense confusion et il n’y a actuellement aucun consensus pour un acronyme qui satisferait toutes les orientations… Celui-ci s’allonge donc presque de jour en jour et a récemment culminé par ce phénoménal «LGBTQQIP2SAA», long de onze caractères… Ceci montre, si besoin, la démence individualiste militante ambiante…
La Fondation ARC définit ainsi son but idéal : «Nous travaillons ensemble pour répondre au besoin immédiat de soutenir les étudiants LGBTQ marginalisés, en induisant un changement rapide et progressif dans les attitudes, les politiques et les pratiques, en vue de créer un environnement scolaire plus sûr et plus inclusif pour tous les étudiants.»[12] Créée en 2007, cette fondation privée basée à Vancouver, BC, vit de dons, va sans dire exonérés d’impôts.[13]
SOGI123 est soutenu par des donateurs privés, des fondations à caractère humaniste laïc et des organisations telles que BC Families for Inclusivity (Familles de Colombie-Britannique pour l’«inclusivité»), mais principalement par des organismes faisant la promotion de l’auto-détermination du genre et de styles de vie queer, sous couvert d’offrir une protection contre toute discrimination envers les personnes se définissant comme LGBTQ+.[14] Parmi ces groupes, la BCTF – British Columbia Teacher’s Federation (Fédération des enseignants de Colombie-Britannique), sur laquelle il vaut la peine de s’attarder un peu. Selon son site internet, les quarante-trois-mille enseignants de l’école publique de la province canadienne appartiennent à cette fédération fondée en 1917.[15] Celle-ci a créé le Groupe d’Action LGBTQ2S+ dans le but d’aider les enseignants et les «activistes de justice sociale» dans leur travail, en leur fournissant des ressources au sujet de toutes les orientations mentionnées dans l’acronyme ci-dessus.[16]
Mais la pire des choses est certainement que SOGI123 soit soutenu par de nombreux chrétiens canadiens se prétendant, au même titre que les signataires de l’Accord chrétien de la Côte ouest, basés sur la Bible. Les personnes et dénominations soutenant SOGI123 débutent leur lettre ouverte au ministre de l’éducation de Colombie-Britannique, Rob Fleming, en l’assurant de leur soutien aux ressources éducationnelles SOGI123 créées à l’usage des écoles publiques de leur province. Ils poursuivent : «Vous avez peut-être entendu que SOGI n’est pas conforme aux croyances et valeurs chrétiennes, mais nous sommes ici pour vous dire qu’il en est autrement. Recevez, s’il vous plaît, la lettre ouverte ci-jointe exprimant notre soutien à toute ressource cherchant à accepter, comprendre et inclure les personnes de toute orientation sexuelle et identité de genre, et à créer de la sécurité pour tous les étudiants. Nous reconnaissons qu’il y a diversité de points de vue parmi la communauté chrétienne, et que l’on peut être fidèle, basé sur la Bible et centré sur Christ sans en arriver aux mêmes conclusions que ceux qui ont signé l’Accord. Profondément fondés sur l’Ecriture, nous aboutissons à d’autres conclusions. (…) Les êtres humains sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, et une grande diversité reflète cette image, y compris un large spectre de sexualités, orientations sexuelles et identités de genres toutes uniques. Nous croyons qu’elles reflètent la grandeur de l’œuvre créatrice de Dieu.»[17]
Revenons à la prise de position de la Côte ouest[18]
- Le fondement de cette déclaration est que la Parole de Dieu est la vérité, qu’elle apporte la vie, un but et une espérance à tous ceux qui l’écoutent et lui obéissent.
- Après avoir pris conscience de la mise en place de SOGI123 dans les écoles publiques de Colombie-Britannique à l’insu des communautés chrétiennes, les futurs signataires de cet accord ont également réalisé que les parents avaient été illégalement écartés de ce processus, alors qu’ils ont une responsabilité juridique d’implication dans le système d’éducation de la province (établissement de buts, etc.) A la publication de SOGI123, leur préoccupation s’est encore intensifiée.
- En conséquence, des réunions de plus de deux-cents pasteurs et responsables chrétiens de l’Ouest canadien ont eu lieu durant les six mois suivants, dont a émané la rédaction de l’Accord chrétien de la Côte ouest.
«L’Accord est composé de quatorze articles résumant la vision du monde biblique, spécifiquement en ce qui concerne la suprématie de Jésus-Christ, le salut, l’avertissement du jugement, la sexualité et l’identité humaine, ainsi que le mariage entre un homme et une femme.
Jésus-Christ a enseigné que la race humaine a été créée par Dieu, dans sa forme binaire. En Matthieu 19 : 4b, il est dit : (…) le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme. Dans cet ordre, il y a donc une égalité intrinsèque, ainsi qu’une diversité. La femme possède une valeur, non seulement parce qu’elle est égale à l’homme, mais aussi parce qu’elle est différente, et ainsi cette différence est bonne. L’homme possède une valeur, non seulement parce qu’il est égal à la femme, mais aussi parce qu’il est différent, et cette différence est également bonne. L’homme et la femme ne sont pas interchangeables, car cela détruirait la belle diversité qui nous unit ensemble et garantit notre identité, en tant que personnes pleinement incarnées.
En tant que signataires de l’Accord chrétien de la Côte ouest, nous sommes ici pour déclarer que nous ne demeurerons plus silencieux mais que nous remettrons en question toute organisation, politicien, éducateur ou union qui enseigne et impose des convictions qui s’opposent à notre position biblique.
SOGI et SOGI123 ne sont pas neutres, inclusifs ni respectueux de nos croyances légalement protégées, ni de celles d’autres groupes religieux qui maintiennent des points de vue similaires également protégés par la loi.»[19]
Dans la vidéo susmentionnée en français[20], que nous vous recommandons de visionner, vous découvrirez également l’expérience traumatisante – une parmi de nombreuses autres – d’une petite fille de 10 ans dont le professeur, qui venait d’expliquer à sa classe la signification des lettres LGBTQ, a fait sentir à ses élèves d’un ton qu’elle décrit comme menaçant que c’était OK pour des filles d’aimer des filles, et pour des garçons d’aimer des garçons, et que ça se passerait mal s’ils n’étaient pas d’accord avec ça. «Manifestement, ces militants cherchent à changer et à porter atteinte à la culture en endoctrinant les esprits jeunes et malléables»[21], conclut le pasteur Dave Carson.
Un article de Wendy Griffith et une vidéo publiés par CBN News compléteront les tristes informations susmentionnées au sujet de SOGI, pour nos lecteurs anglophones.[22]
Laura-Lynn Tyler Thompson[23], blogueuse et présentatrice de télévision, y déclare : «Les signataires de cet accord ne demeureront pas silencieux alors que la prochaine génération est en train de se faire détruire… Nous ne resterons pas assis passivement, alors que des jeunes filles dévêtues sont forcées de se changer avec des hommes, de peur d’être étiquetées “haineuses”, alors que des enfants sont autorisés à changer de prénom à l’école, alors que des enseignants gardent délibérément des informations sur des enfants à l’insu de leurs parents, alors qu’en sport de compétition, les filles sont obligées de se mesurer à des garçons (en dépit des énormes avantages physiques de ces derniers), alors que des enfants sont médicamentés, stérilisés et mutilés lorsqu’ils se sentent temporairement inconfortables dans leur corps, avant la fin de leur adolescence. En tant que ministres de l’Evangile de Jésus-Christ, nous sommes ici aujourd’hui pour dire que nous sommes opposés au fait qu’on enseigne à des étudiants des styles de vie que la Bible appelle “péché”. Nous ne permettrons pas à une information erronée au sujet de la réalité et de l’identité biologique de porter préjudice aux enseignements de la foi chrétienne. Nous ne demeurerons pas silencieux alors que les enfants sont endoctrinés à rejeter l’hétérosexualité et à adopter la fluidité des genres, l’homosexualité, la multiplicité de partenaires, la pansexualité, la bisexualité, ou quelque autre comportement sexuel que ce soit. En conclusion, nous ne sacrifierons pas nos enfants pour être livrés à des pratiques malsaines qui mènent à la maladie, la mort, la dépression, l’isolement, la confusion ainsi qu’à la perte de l’identité que Dieu leur a donnée. Par la présente, nous faisons appel aux ministres de l’éducation, à tous les députés provinciaux, aux conseils scolaires, aux directions d’écoles ainsi qu’aux professeurs de mettre fin et de cesser la mise en place du programme SOGI et SOGI123.»[24]
Kevin Cavanaugh, le pasteur à la tête de cette initiative conclut : «Pour terminer, nous appelons les courageux pasteurs et responsables chrétiens, ainsi que les fidèles disciples de Jésus, à se lever et à se mobiliser avec nous pour protéger le cœur, les pensées et l’esprit des Canadiens les plus vulné-rables : nos enfants.»[25]
Le pasteur demande ensuite aux personnes susmentionnées de se rendre sur leur site internet pour soutenir leur action et la faire connaître. Le site n’était plus accessible pendant un certain temps, en fin d’année dernière, et il ne l’est plus à son adresse initiale (westcoastchristianaccord.com), mais il est désormais à nouveau en ligne à l’adresse indiquée en note de pied page[26]. A-t-il été piraté? Nous n’avons pas pu en avoir confirmation, mais c’est possible, sachant que s’engager pour cette cause suscite de très fortes oppositions.
Pour preuve, si besoin, Kevin Cavanaugh raconte dans cette courte interview en anglais[27] comment, en décembre 2017, son église a été la cible de menaces, après qu’il ait invité un orateur chrétien sorti du milieu LGBT : coups de téléphone, E-mails, menaces à son encontre (comme quoi il ferait, à titre personnel, ainsi que son Eglise, l’objet d’investigations de la part de la Gendarmerie royale du Canada pour crime haineux), manifestations, etc. Toujours est-il que cet épisode douloureux a été le déclencheur d’une initiative de coalition entre quelques pasteurs, qui a débouché sur l’Accord chrétien de la Côte ouest, en septembre 2018.
Durant la période où le site de l’accord n’était plus en ligne, nous en avons librement traduit quelques extraits-clés (ci-dessous). Chaque article du texte est structuré sur deux axes : «Nous affirmons…» et «Nous rejetons…». L’accord complet est disponible en dessous du présent article, en français, traduction canadienne, ainsi qu’en anglais.
«Article 2
Nous affirmons que la Bible est la révélation écrite sainte et inspirée de Dieu pour toutes les nations et dans toutes les générations.
Nous rejetons toutes les tentatives de réviser et de réinterpréter la compréhension biblique traditionnelle établie de longue date au sujet de la sexualité, de la moralité, de la justice et du salut. Nous considérons ces tentatives comme des hérésies des temps modernes, en opposition à la volonté révélée de Dieu.
Article 6
Nous affirmons que la volonté révélée de Dieu pour tout le monde est la chasteté en dehors du mariage et la fidélité dans le mariage.
Nous rejetons le fait que quelque affection, désir ou engagement justifie d’une quelconque façon une relation sexuelle avant ou en dehors du mariage, ou n’importe quelle forme d’immoralité sexuelle.
Article 10
Nous affirmons que les personnes qui expérimentent une attraction sexuelle envers le même sexe peuvent vivre une vie riche et fructueuse qui plaise à Dieu par la foi en Jésus-Christ, en choisissant, comme tout chrétien, de vivre dans la pureté, en conformité aux Ecritures.
Nous rejetons le fait qu’une inclination persistante à l’immoralité sexuelle justifie un comportement sexuel immoral.
Article 11
Nous affirmons qu’il est contraire à l’Ecriture d’approuver l’immoralité homosexuelle ou le “transgenrisme” et qu’une telle approbation constitue une rupture essentielle avec les valeurs bibliques et le témoignage chrétien.
Nous rejetons le fait que l’approbation de l’immoralité homosexuelle ou du “transgenrisme” ne soit qu’une question d’indifférence morale avec laquelle les chrétiens peuvent tout simplement être d’accord ou non.
Article 13
Nous affirmons que la grâce de Dieu en Jésus-Christ rend les pécheurs capables d’abandonner leur propre perception d’être transgenres et d’accepter le lien décrété par Dieu entre leur sexe biologique et leur perception d’être homme ou femme.
Nous rejetons le fait que la grâce de Dieu en Jésus-Christ autorise des perceptions propres qui soient contraires à la volonté de Dieu telle que révélée dans l’Ecriture.»[28]
Situation dans le reste du Canada
Québec et Ontario
Deux sources chrétiennes évangéliques, l’une au Québec et l’autre en Ontario, nous rapportent la situation dans leurs provinces respectives.
Au Québec, un nouveau programme d’éducation à la sexualité, notamment basé sur l’idéologie du genre, est entré en vigueur en septembre 2018.[29] Un cours similaire avait été implanté en Ontario, alors qu’une première ministre homosexuelle militante était à la tête d’un gouvernement à majorité libérale, mais le parti conservateur qui a pris le pouvoir l’an dernier a abrogé ce nouveau programme pour revenir à l’ancienne mouture (loin de l’éthique chrétienne, mais tout de même un peu moins avancé dans la perversion). Les autorités de la province seraient actuellement en consultation avec les parents.
Au Québec, par contre, le programme est maintenu et on dit aux parents qu’il sera très difficile pour eux d’obtenir une exemption pour leurs enfants.[30] Comme il l’avait annoncé, le ministre de l’éducation, Jean-François Roberge, a publié le 27 mars dernier un projet de règlement pour forcer les parents à appliquer le programme de l’école québécoise et à conformer leurs enfants au rythme d’apprentissage de celle-ci. Il leur est toutefois possible d’éviter le cours d’éducation à la sexualité et le cours «Ethique et culture religieuse». Pour les autres branches, il y a des examens ministériels et une rencontre entre un intervenant gouvernemental (non choisi par les parents) et l’enfant.[31] L’étau se resserre et sous la pression, notre contact prévoit de s’exiler en Ontario avec sa famille : «Le Québec a toujours été la province la plus inhospitalière du Canada pour les chrétiens et les familles d’école-maison, mais là, c’est vraiment devenu trop lourd!»
Quant aux très rares écoles chrétiennes du Québec (le gouvernement québécois est ouvertement en guerre contre tout ce qui est «religieux»), il semblerait que pour obtenir ou conserver leur permis et éviter d’être qualifiées d’écoles «illégales», elles soient tenues d’enseigner tout le programme, dont le nouveau cours d’éducation à la sexualité.
Autres provinces
L’Accord chrétien – initialement – de la Côte ouest a aujourd’hui été signé par la quasi-totalité des treize provinces canadiennes, à l’exception de l’Ile-du-Prince-Edouard, du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. (On trouve la liste des signataires par province sous l’onglet Signers du site internet de l’accord.)
Mobilisation
Il existe maintenant un regroupement chrétien évangélique militant auprès des politiciens québécois et canadiens pour défendre les valeurs chrétiennes, notamment dans le domaine de l’éducation.[32] Ce collectif prend également position sur d’autres sujets de société qui touchent à l’éthique chrétienne, tels que la légalisation du cannabis, etc.
Le Studio ThéoVox a produit une vidéo d’entretien avec Me Jean-Yves Côté[33] qui s’était également impliqué dans le dossier du cours d’Ethique et culture religieuse il y a une dizaine d’années. L’avocat explique le concept légal fondamental de l’autorité et de la responsabilité parentales, à base de la loi canadienne, avec lequel le programme d’éducation à la sexualité entre en contradiction directe parce qu’il tend à retirer tout droit de regard sur son contenu aux parents d’élèves.
A quoi bon traiter de faits qui se passent à l’autre bout du monde?
- Le but d’un tel article est premièrement de saluer la prise de position courageuse de frères et sœurs dans un domaine où il en coûte – et où il en coûtera de plus en plus – d’adopter une posture en accord avec l’éthique et la doctrine bibliques.
- Deuxièmement, c’est une exhortation à les prendre en exemple : dans la rédaction écrite d’une objection basée sur les Ecritures face à une idéologie non biblique militante, dans les actions concrètes qu’ils engagent auprès des autorités de leur pays, des politiques et des médias pour faire valoir leurs droits sur le plan juridique, ainsi que dans la prière et le jeûne (reconnaissant qu’il s’agit d’un combat spirituel). Sachons aussi tirer bénéfice de la prise de conscience brutale subie par nos frères et sœurs canadiens, afin d’éviter d’endurer la même chose…
- Troisièmement, tout ce qui se passe sur le continent américain ne tarde jamais à gagner la «vieille Europe». Il ne faudra certainement pas beaucoup de temps pour que nous ayons à faire face au même géant que nos frères et sœurs d’outre-mer. D’ailleurs, à notre époque où tout va plus vite que jamais, l’Europe (y compris la Suisse), est déjà largement entrée dans le processus d’adoption et de promotion d’une idéologie qui se répand très rapidement dans le monde entier…
En I Corinthiens 5 : 7, le Seigneur nous dit qu’il ne nous a pas appelés à sortir du monde. Et selon Jean 15 : 19, nous savons que nous ne sommes pas de ce monde.
Nous devons donc promouvoir le royaume de Dieu dans ce monde, avec sagesse, prudence, intelligence, MAIS AUSSI avec hardiesse, en ne risquant jamais de tomber dans la lâcheté ou le compromis, et ceci dans tous les domaines de la vie.
Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. Mat. 10 : 16
Dietrich Bonhoeffer a dit : «Le silence, face au mal, est lui-même mal : Dieu ne nous tiendra pas pour innocents. Ne pas parler est parler. Ne pas agir est agir.»[34]
Natacha Niklaus
Sources : Sites en lien dans cet article
Compilation, rédaction et mise en forme : APV
Date de parution sur www.apv.org : 20.05.19
Références thématiques :
Autres contenus à ce sujet sur notre site
[1] Site CBMW.ORG – Mission & Vision.
[3] Vimeo – WCCA French Version.
[4] Site Oneaccord.one – WCCA. Traduction libre : APV.
[5] Poster SOGI // Site SOGI123 – Approach.
[6] Id. – Patents // Id. – SOGI 3
[7] Id. – Parent Brochure. Traduction libre : APV.
[8] Id. – Support All Students.
[9] Site ARC Foundation – ARC Foundation introduces SOGI123 // Site SOGI123 – Links // Id. – Collaborators.
[10] Site leSoleil – LGBTQ2, l’acronyme qui grandit // Site Wikipédia – Queer.
[11] Site leSoleil – Id. // Site La Presse + – Fierté Montréal Lexique LGBTQ.
[12] Site ARC Foundation – ARC Foundation introduces SOGI123. Traduction libre : APV. // Œuvres soutenue par la fondation : Id. – Bénéficiaires.
[13] Id. – About Us (Egalement à ce lien, la mission, les projets, en bref la vision de la fondation).
[16] Id. – Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, Questioning, Two-Spirit (LGBTQ2S+) Issues in Schools.
[17] Site iPetitions – Christians in support of SOGI123. Traduction libre : APV.
[18] Toutes les informations et citations de cette partie de l’article sont tirées de cette vidéo : Vimeo – WCCA french version.
[20] Id.
[22] Site CBN News – «Mommy, I don’t want to be a boy!» – Little girl’s reaction to radical sex education program says it all.
[23] Site Burnabynow – Meet Laura-Lynn Tyler Thompson, independent.
[24] Vimeo – WCCA French Version.
[26] Site Oneaccord.one – WCCA.
[27] YouTube – Laura-Lynn Thompson, Pastor Giulio and Pastor Kevin Cavenaugh on how the West Coast Christian Accord came to be.
[28] Site Oneaccord.one – WCCA. Traduction libre : APV.
[29] Sites UQUAM – Education à la sexualité – Un nouveau programme… // Ministère de l’Education et de l’Enseignement supérieur Québec – Contenus détaillés en éducation à la sexualité – Primaire // Id. – Secondaire.
[30] Site Le journal de Québec – Pas facile d’obtenir des exemptions pour l’éducation à la sexualité.
[31] Site HSLDA – Règlement sur l’enseignement à la maison.
[32] Site Uni-T – Notre histoire.
[33] YouTube – Studio ThéoVox, Entrevue avec Me Jean-Yves Côté / Programme d’Education à la Sexualité.