L’Evangile en Bretagne
Episode 2 / 4
La lettre qui suit est beaucoup plus remarquable; celui qui l’écrit est prêtre dans un des plus considérables diocèses de France; avec franchise, parfois colère, donnant sans détour aux choses des noms caractéristiques, il exprime sa pensée sur les ordres monastiques, sur l’autorité des évêques, etc. Ce qu’il écrit n’est pas nouveau, mais il est pourtant remarquable qu’un prêtre catholique, prenant au sérieux son service et sa profession, établisse ainsi ce que nous savions déjà.
Les éléments sincères de la prêtrise catholique française ont tous la même persuasion, que l’église romaine n’est pas l’Eglise de Christ, et qu’elle a besoin d’une réformation fondamentale après laquelle ils soupirent tous. Ils veulent la liberté spirituelle, la mise de côté du fatras de superstitions, qui a recouvert la pure source de l’Evangile, la prédication du salut en Christ, en un mot le christianisme.
La lettre porte :
Mon digne père,
D’un cœur joyeux, je vous apporte mes vœux de bonheur, pour avoir secoué le joug de ces mendiants et hypocrites de la religion, qui ne craignent pas de se nourrir de la sueur du pauvre peuple. L’heure qui nous délivrera de cette canaille sonnera bientôt. Il est grand temps que le gouvernement prenne des mesures étendues contre ces «porteurs de chaînes», ces ennemis de la société et de nos modernes aspirations. Il faudrait libérer notre peuple de tous ces moines, chaussés ou déchaussés, qu’ils aient un service actif ou vivent dans la contemplation. Ils ne sont pas nos aides, comme on le croit, mais nos plus avides concurents. Qu’on demande seulement aux prêtres qui ont le malheur d’en avoir dans leur diocèse! Au jour de déposer leurs vœux tous ces bons pères jurent de vivre une vie d’obéissance, dans la pauvreté et la chasteté. Et la plupart ont tôt fait d’oublier leur devoir. Oui vraiment, tous cherchent à accaparer : honoraires pour les messes, héritages de vieilles personnes pieuses, etc., etc… Dans leurs tournées de prédications ils sèment souvent la division dans les diocèses; ils ne s’effraient pas non plus, en retour de bons soins, d’apporter la discorde dans les familles, surtout en matière de devoir conjugal, ils sèment la dispute entre les conjoints. Tous ces sales moines cherchent à avoir au confessionnal des gens simples, auxquels ils posent des questions qui feraient rougir un régiment de dragons. Oui vraiment, ils fouillent partout, et le lit conjugal lui-même n’est pas garanti de leur travail de fouille. Comme l’araignée guette sa proie, le moine cherche à posséder et à disséquer l’âme, le cœur et le corps de ses pénitents.
Au point de vue politique, ils ont particulièrement à craindre. Non seulement les assomptionnistes devraient être expulsés; les autres ordres religieux sont de même poil. Ces «porteurs de chaînes» ne sont pas seulement les ennemis de notre forme de gouvernement, mais encore de vrais ennemis de la patrie, car il est permis à leurs jeunes adhérents d’aller recevoir les ordres dans un pays étranger, et d’échapper ainsi au service militaire de trois ans.
Prêchez, comme prédicateur des nouveaux temps, la bonne leçon de Jésus, ce Jésus que l’hypocrisie des pharisiens de son temps fit fouetter… Laissez leur foi à ceux qui suivent un chemin qui n’est pas le notre… Contentez-vous de prêcher contre cet affreux cléricalisme qui nous submerge, et qui a rendu nos églises désertes. Prêchez contre les erreurs suivantes : contre Lourdes, Montmartre (lieux de pèlerinage), Saint-Antoine de Padoue, etc. Vous ne serez pas embarrassé de choisir. Dévoilez avec l’aide de la Gazette des Tribunaux[1], cela vous sera facile, l’immoralité de toutes ces écoles congréganistes.
Apprenez au peuple à bien connaître ces moines, ces exploiteurs des riches pieux. Prêchez contre ces immondes capucins, contre l’hypocrisie des disciples d’Ignace de Loyola, contre l’audace des Dominicains qui prennent possession de nos plus grandes chaires, contre la paresse des Carmélites, en un mot contre tous ces vampires du pauvre peuple…
Je suis prêtre, et éclésiastique dans une paroisse d’un des plus importants diocèses de France. Je m’honore d’appartenir à la catégorie «Libérale» de prêtres qui soupirent après un nettoyage du catholicisme. Notre désir à tous est de voir notre église, qui n’est plus l’Eglise du Christ, rétablie comme dans les anciens temps de l’Eglise, alors qu’on se montrait les chrétiens en disant : Voyez comme ils s’aiment entre eux!
Pour l’expulsion de tous ces parasites religieux nous sommes prêts à aider le gouvernement, pourvu que celui-ci nous protège contre la fureur des évêques… Nous soupirons après une révision du Concordat. Soyez bien persuadé, mon digne père, que ce jour nous apportera un nouveau boulversement, un boulversement qui nous apportera paix et religion. Ce jour là, tous les évêchés réunis ne pourront pas se courber assez pour nous persuader à rester plus longtemps sous leur joug.
Libérés de la crainte des évêques, qui peuvent aujourd’hui nous couper les vivres, nous pourrons, fermes et inébranlables, prêcher devant le monde, le Roi éternel des saintes Ecritures inspirées. Et nous serons victorieux, en prêchant la folie de la Croix, comme Paul devant les érudits grecs.
Je termine; Laissez-moi, mon digne père, vous applaudir. Courage, patience, soumission à la volonté de Dieu.
Paix en Jésus-Christ.
En Suisse
Le Garrec possédait une claire compréhension des vérités fondamentales du christianisme, mais pour l’activité future de Le Garrec, une connaissance approfondie des Ecritures était nécessaire.
Par l’entremise de diverses personnes qui s’intéressaient à lui il trouva un refuge chez des amis pieux et bien fondés dans la Parole et chez qui il se livra à l’étude. Il y fit des expériences diverses mais fut particulièrement frappé par le verset de l’Evangile de saint Jean 1 : 12 : Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir ceux qui croient en son nom[2]. Ce verset a été pour Le Garrec un guide pour sa vie et son œuvre dans la vérité de chrétien. Le Garrec passe près d’une année à Bienne et à Montreux sans événements marquants. Il tint une série de réunions dans le canton de Vaud, mais son nom devint surtout célèbre par un événement qui occupa dans son temps la presse suisse tout entière. Cette affaire connue sous le nom de : «Scandale de Porrentruy» peut se résumer ainsi.
Le Garrec animé d’un ardent désir de porter la parole de vérité à ses anciens coreligionnaires, vint au milieu de janvier 1901 à Porrentruy pour y tenir une réunion dans la salle de commune. A peine avait-il ouvert la séance et commencé la méditation par ces mots : «Pendant 20 ans j’ai enseigné l’erreur dont moi même j’étais prisonnier, maintenant je veux réparer ce que j’ai fait en apportant aux catholiques la parole de l’Evangile» qu’une meute de cléricaux armés de bâtons se précipitèrent sur lui le frappant du poing et du bâton, le poussèrent hors de la salle et le transportèrent bien mal en point dans une maison amie qu’un poste de gendarmerie garda toute la nuit. L’attentat fut perpétré avec entière préméditation par un groupe de cléricaux fameux dont le directeur spirituel était un avocat. Le fait fut sévèrement condamné dans toute la presse suisse.
Le Berner Tagblatt demanda de sévères punitions pour les coupables en disant qu’on ne se trouvait pourtant pas dans une province reculée d’Espagne ou dans l’Amérique du Sud.
Le Bund écrit en même temps : «Il y a mille-neuf-cents ans Jésus prêchait aux Juifs : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, qu’est-ce qui arriverait bien si Jésus voulait prêcher aujourd’hui devant la bande de Barney et Cie [3]? On prendrait à peine le temps de le conduire à Pilate. Le Jura bernois est raide d’étonnement, quand on considère qu’en tête de la meute qui a si grossièrement attenté à la constitution se trouve un grand conseiller.»
Le Genevois : «Le plus triste de cela est que l’organe clérical Le Pays dont le rédacteur pendant de longues années est maintenant le bienfaiteur et le préfet d’Haucourt[4] a loué et trouvé bons ces excès au lieu d’en exprimer ses regrets. En tout cas, il n’y a qu’une feuille ultramontaine[5] qui puisse publier cela : “Les machinations des piétistes et des radicaux (ces derniers n’avaient rien à voir à l’affaire) contre la paix confessionnelle devaient être contrecarrées par un acte d’énergie parmi les coupables.”» Trois avouèrent avoir maltraité Le Garrec; ils furent condamnés par le tribunal à de légères amendes.
L’œuvre du Foyer fraternel à Paris
Les hauteurs de la butte de Monmartre bien connues par son église du Sacrécœur, lieu de pèlerinage renommé, sont sillonnées par d’étroites, anguleuses rues, bordées de maisons grises et pauvres et de misérables baraques de bois. Une population anémique et négligée y habite. La faim, la maladie et le dépérissement moral se donnent ici la main.
La jeunesse surtout est entièrement négligée et beaucoup de tous petits dépérissent déjà d’une manière effrayante.
Presque au sommet de Monmartre, rue Ravignan, se trouve une maison portant en grosses lettres «Foyer fraternel» conférences sur l’Evangile. Une grande salle ornée de quelques gravures encadrées et de versets accrochés au mur est remplie de gens écoutant avec intérêt un homme à la voix puissante et persuasive qui leur parle du Christ et de l’Evangile. L’orateur est Le Garrec qui après son séjour en Suisse se rendit à Nîmes où il épousa une chrétienne que nous retrouvons à Paris, où il entreprit plein de joie et de zèle l’œuvre du Foyer fraternel. Deux fois par semaine et le dimanche se réunit autour de Le Garrec une quantité d’âmes qui cherchent quelquechose de meilleur que ce qu’on peut trouver dans l’église proche, basilique du Sacrécœur de Monmartre.
Le travail est évidemment difficile car les gens auquels Le Garrec s’adresse sont d’une grande ignorance en ce qui concerne la religion chrétienne. Souvent aussi indifférents et pervers, d’autres sont encore attirés par l’espoir d’avantages matériels car la misère est grande de toute manière et pour pouvoir aider tout ce monde il faudrait posséder des moyens inexistants. Il est nécessaire de prouver à tous ces gens leur position de pécheurs perdus et de leur montrer Christ comme le seul libérateur du péché et de la misère. Beaucoup d’hommes et de femmes ont déjà répondu à l’appel de grâce et ont ouvert leur cœur à l’amour Divin.
Le Garrec rassemble aussi ceux-ci une fois par semaine pour l’étude en commun des écritures et pour la prière. Madame Le Garrec s’est vouée particulièrement aux femmes qu’elle réunit dans une heure libre pour une courte étude biblique, pendant que les femmes s’occupent à un travail de couture ou de raccommodage. Madame Le Garrec leur fait d’intéressantes lectures et leur donne des conseils pour la vie pratique journalière. Un des plus importants travaux de la mission est l’œuvre parmi la jeunesse dont un jeune Wurtembergeois habitant Paris s’occupe particulièrement.
Les enfants qui tous sans exception sont abandonnés entièrement à eux-mêmes et à la vie de la rue avec ses mille influences pervertissantes[6] se rassemblent le dimanche après-midi et une fois la semaine rue Ravignan. Il est bien difficile d’habituer ces pauvres créatures, auxquelles la bénédiction de la famille a toujours fait défaut, à l’ordre et à la propreté; néanmoins ils deviennent vite confiants et la régularité avec laquelle ils viennent à l’école montre qu’ils le font avec plaisir. Ils écoutent avec attention les belles histoires de la vie du Sauveur et quand le dénouement plaît à leurs âmes enfantines ils ne manquent pas à la fin d’éclater en joyeux applaudissements. Beaucoup lisent à la maison le Nouveau Testament qu’ils ont reçu en récompense de bonne fréquentation. Avant la sortie le moniteur fait une courte prière et les enfants se hâtent vers la maison tenant à la main une feuille de lecture, tout réjouis du mot amical qu’ils ont reçu au passage en sortant, aussi les enfants s’attachent beaucoup à leur moniteur.
Le travail du Foyer fraternel est difficile; on ne peut pas compter sur des résultats tangibles immédiats, mais ceux qui sont à cet ouvrage vont de l’avant, persuadés que Dieu bénira leur travail. Plus d’une âme soupire déjà après le salut ou a déjà reçu réponse à la question : Que faut-il que je fasse pour être sauvé? Et la prière s’élève : Seigneur, aie pitié de ce peuple.
Les événements de Quiberon en décembre 1903
Si en été Quiberon est fort animé par la présence des baigneurs, il n’en est pas de même en hiver. Les pêcheurs de sardines, qui tout l’été ont activement poursuivi leurs butins se reposent eux aussi, et seule, la voix de quelques pêcheurs de goeumons[7] vient troubler le silence, ou plutôt la grande voix de la mer sur les récifs.
Il arriva pourtant, en décembre 1903, que Quiberon vit son sommeil hivernal troublé par des événements imprévus. Le Réveil du Morbihan écrit : «Ici et là on voit des gens circuler et causer avec animation d’une grande nouveauté. Entre-t-on dans une maison, on est occupé du même sujet. Pour savoir de quoi il s’agit, il faut suivre, au coucher du soleil, les routes qui de Kermic[8], Kermisop[9], Saint-Julien, Port Alignen[10], Portivy, et Kerostein[11] conduisent à Quiberon. De tous ces villages, des gens sont en chemin vers Quiberon, seuls ou en groupe, hommes, femmes, jeunes gens et vieillards.
Bien que les portes du Casino ne dussent s’ouvrir qu’à 7 heures, dès 5 heures[12] la place Hoche est noire de monde; à la porte du Casino chacun veut avoir une place et brûle d’apprendre ce que l’orateur va dire et de voir ce qui va se passer sur la tribune. Quelle est la cause de ce mouvement tandis que de célèbres orateurs comme Camille Pelletan[13] ne sont pas capables d’émouvoir ce peuple?
Il ne s’agit pourtant d’aucune affaire politique ni d’un trompe l’œil mondain ni d’une partie de plaisir quelconque. Ce peuple ne se donne pas volontier à ces choses. Il s’agit au contraire de réunions religieuses; quand on pense que ce département de Morbihan est un des plus retardé de la France et des plus étroitement soumis au clergé, on peut bien trouver quelquechose d’étrange dans ce mouvement inattendu. Mais le chrétien comprend que c’était l’œuvre de Dieu, qui dispose les cœurs, pour recevoir la parole de vérité.»
Laissons la parole à Le Garrec :
«Comme chrétien, je ne vis dans ces événements rien que de très naturel. Jésus n’a-t-il pas promis d’être tous les jours, avec ceux qui annoncent l’évangile? J’ai obéi à cet ordre céleste et la promesse du Sauveur s’est réalisée, Il a été avec moi. Ce n’était pas mon chemin propre d’aller en Bretagne, Dieu m’y a envoyé comme il commanda à Paul d’aller en Macédoine.
J’allais à Quiberon complètement seul, accompagné seulement par les prières de quelques chrétiens qui connaissaient mon plan.
De considérables résultats ont été obtenus, ce fut l’œuvre de Dieu, à Lui seul soit l’honneur!
Et maintenant j’ai la grande joie de raconter ce qui s’est passé durant mon séjour à Quiberon. Mais avant, je veux attirer l’attention sur des circonstances qui m’ont puissemment servi.
En premier lieu, j’ai été prêtre et moine. Dans un pays catholique comme la Bretagne, le prêtre est un faîtiche, quelquechose de saint, qui est en tous temps honoré, respecté, écouté. La foule le suivra même s’il s’éloigne de l’évangile.
Dans ce sens écrit Monsieur Corne Loup dans Le Prêtre converti[14] : “Tout ce que j’ai vu et éprouvé depuis neuf ans me fortifie dans ma conviction que l’ancien prêtre, quand il est courageux, persuadé, quand il est converti est le meilleur instrument pour la prédication de l’évangile en France.”
Parce que j’ai été prêtre, que je connais le langage des catholiques, le cercle de leurs pensées, leurs préjugés, leur ignorance, en deux mots leur état d’âme, j’ai pu à Larallois, réunir autour de moi, plus de deux-cents auditeurs catholiques, malgrés les efforts désespérés des cléricaux qui disaient : “Il faut l’empêcher de parler; si nous osions seulement l’abattre!…” Un prêtre disait aussi : “S’il parle, nous sommes vaincus!…”
Deuxièmement, je suis Breton né à Quiberon, je parle naturellement le dialecte breton usité en Morbihan, je connais l’âme du peuple catholique et l’esprit armoricain. Les prêtres et leur suite, comme la presse cléricale, m’ont aussi aidé dans mon travail, par l’effet de leurs attaques, et de leurs basses insultes. Jamais encore je n’avais si bien compris le verset : Le méchant tombe par son propre ouvrage.[15] Après ces considérations générales, je passe aux particularités de mon séjour. Je quittai Larallois dans le samedi 5 décembre 1903. Auparavant j’avais loué la salle du Casino de Quiberon pour quelques jours. J’emportais avec moi des programmes pour distribuer, de sorte que chacun puisse se rendre compte qui j’étais et ce que je voulais. Je me proposais de tenir sept conférences sur les sujets suivants :
- Pourquoi je suis sorti de l’église romaine.
- L’église chrétienne et l’église du pape.
- La sainte Cène et la messe.
- La confession, le célibat du prêtre.
- Le purgatoire, les indulgences.
- La mère de Jésus, Saint-Antoine de Padoue, l’infaillibilité du pape.
- Jésus-Christ.
J’arrivais à Quiberon le dimanche après-midi ne sachant si ma venue n’apportait pas des ennuis à ceux qui me logeraient et qui craindraient peut-être que la malédiction de Dieu ne les ateigne à cause de moi. Je ne savais pas encore où je m’installerais pendant mon séjour.
Avant tout je me rendis chez le maire, lui indicant le but de ma venue. Sans manifester aucunement s’il trouvait la chose bonne ou mauvaise, il me répondit que je pourrais le jour suivant faire ma première conférence et que la police veillerait au maintien de l’ordre.
Une demi heure plus tard, je me trouvais dans une petite auberge au bord de la mer, dans le joli village de Port-Maria. Le temps était magnifique, à l’abri du môle, les bateaux prenaient leurs quartiers d’hiver. Je ne perdis pas de temps à admirer le magnifique spectacle de la mer, les gens devaient me voir et connaître le but de ma venue. Ainsi en avant! Courageusement. Je devais me dépêcher pour me montrer dans la ville à Kermorvant[16], à Saint-Julien et dans une autre commune éloignée où je ne pourrais aller souvent. A Saint-Pierre[17] je visitais une parente qui avait déjà appris que je voulais prêcher l’évangile et que les prêtres risquaient d’être fort malmenés dans mes conférences.
Elle me reçu à la manière des catholiques fanatiques avec des mots de la plus grande impolitesse. Entre temps sa fille qui rentrait des vêpres, son livre de prières sous le bras, fit immédiatement de son mieux…
A suivre…
Korzle
Traduction libre de l’auteur
Retranscription et mise en forme : APV
Date de parution sur www.apv.org : 16.07.18
[1] Site Gallica – Journal de Jursiprudence et des Débats judiciaires.
[2] N.d.l.r. : Version Darby.
[3] N.d.l.r. : Barney Barnato est le fondateur de cette entreprise de diamants. Site Wikipédia – Barney Barnato.
[4] N.d.l.r. : Aujourd’hui Ocourt; fait partie de la commune de Clos du Doubs. Site Wikipédia – Ocourt.
[5] N.d.l.r. : Ultramontanisme : Doctrines favorables à l’autorité absolue du pape, à la primauté de l’Eglise romaine.
© 2017 Dictionnaires Le Robert – Le Grand Robert de la langue française
[6] N.d.l.r. : Ce mot n’existe pas mais nous le retranscrivons tel que dans le texte original.
[7] N.d.l.r. : Goémon : Algues marines appartenant au genre Fucus et à d’autres genres d’algues brunes ou rouges.
© 2017 Dictionnaires Le Robert – Le Grand Robert de la langue française
[9] N.d.l.r. : Probablement Kerniscop.
[10] N.d.l.r. : Aujourd’hui Port Haliguen.
[11] N.d.l.r. : Aujourd’hui Kerhostin.
[12] N.d.l.r. : D’après le contexte, il est question de 19h et 17h.
[13] N.d.l.r. : Historien, journaliste et homme politique français (1846-1915). Site Wikipédia – Camille Pelletan.
[14] N.d.l.r. : Il s’agit plus précisément du bulletin évangélique rédigé par l’ancien abbé Bertrand Corneloup : Le Prêtre converti à l’Evangile. Google livres – Jean Hamelin, Le père Eugène Prévost (1860-1946), Les Presses de l’Université Laval, p. 185. L’œuvre protestante «Bertrand-Corneloup» avait pour vocation d’accueillir des prêtres qui avaient quitté l’Eglise romaine. Google livres – Sous la direction de Jean-Pierre Chantin et Daniel Moulinet, La séparation de 1905 -Les hommes et les lieux, p. 112.
[15] N.d.l.r. : Prov. 11 : 5 (version non identifiée).
[16] N.d.l.r. : Aujourd’hui Kermorvan.
[17] N.d.l.r. : Aujourd’hui Saint-Pierre Quiberon.