Comprendre la Parole de Dieu et l’appliquer à nos vies

Parce que la Parole de Dieu est pleinement divine, elle a autorité sur nos vies et parce qu’elle est pleinement humaine, nous devons faire un travail pour essayer de la comprendre.
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Comprendre la Parole de Dieu et l’appliquer à nos vies

Parce que la Parole de Dieu est pleinement divine, elle a autorité sur nos vies et parce qu’elle est pleinement humaine, nous devons faire un travail pour essayer de la comprendre…

 

Epître de Jacques chapitre 1, verset 21 et suivants : « Débarrassez- vous donc de tout ce qui souille et de tout ce qui reste en vous de méchanceté pour recevoir avec humilité la Parole qui a été plantée dans votre cœur, car elle a le pouvoir de vous sauver. Seulement, ne vous contentez pas de l’écouter, traduisez-la en actes, sans quoi vous vous tromperiez vous mêmes. En effet, si quelqu’un se contente d’écouter la Parole sans y conformer ses actes, il ressemble un homme qui, en s’observant dans un miroir, découvre son vrai visage ; après s’être ainsi observé, il s’en va et oublie ce qu’il est. Voici au contraire, un homme qui scrute la loi parfaite qui donne la liberté ; il lui demeure fidèlement attaché et, au lieu de l’oublier après l’avoir entendue, il y conforme ses actes. Cet homme sera heureux dans tout ce qu’il fait. Mais si quelqu’un croit être religieux alors qu’il ne sait pas tenir sa langue en bride, il s’illusionne lui-même et sa religion ne vaut rien. »

 

Nous avons déjà parlé de l’exégèse, qui est l’étude attentive et systématique des écritures pour en découvrir la signification et l’intention originelles : face à un texte, nous devons, pour recevoir ce que Dieu a voulu nous dire, comprendre ce qui a été dit dans le contexte particulier (historique, littéraire… ) et étudier le contenu, les mots, les expressions, les images… qui sont parfois très éloignés de ceux que nous nous utilisons aujourd’hui. Nous devons toujours veiller à lire la Parole dans son contexte pour pouvoir la comprendre.

 

Ensuite, nous devons mettre en pratique ces vérités. L’épître de Jacques est claire sur ce point : nous ne devons pas nous borner à écouter la Parole mais nous devons aussi l’appliquer à notre vie ici et maintenant.

 

Il est parfois difficile de mettre la Parole en pratique parce qu’il n’est pas toujours simple de savoir ce qu’il faut appliquer et qu’il est impossible d’appliquer. C’est ce que l’on appelle l’herméneutique : savoir comment appliquer des textes anciens, qui parlaient à des gens vivant dans un autre contexte que le nôtre, à notre vie d’aujourd’hui.

 

Nécessité de l’herméneutique

Nous faisons tous inconsciemment de l’herméneutique car nous n’appliquons pas tout ce que la Bible dit. Chacun de nous applique aussi la Parole d’une manière particulière ; nous n’en tirons pas tous les mêmes conclusions et un même texte qui nous parle un jour d’une manière nous parlera ensuite d’une manière différente. Ainsi, tout comme pour l’exégèse, le bon sens suffit face à la plupart des textes : L’Ancien Testament nous, dit, par exemple : « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur qu’ils se fassent de génération en génération une frange au bord de leur vêtement et qu’ils mettent un cordon bleu au bord de cette frange au bord de leur vêtement. Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez et vous vous souviendrez de tous les commandements de l’Éternel pour le mettre en pratique et vous ne suivrez pas les désirs de vos coeurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l’infidélité. » Ce matin, personne n’a une frange à son vêtement. Pourtant, la Parole le dit « vous ferez une frange au bord de vos vêtements » Il semble évident à chacun que cela ne s’adresse pas à nous et que nous n’avons pas à l’appliquer.

 

Lorsque Paul demande : « rapporte-moi le manteau et les livres que j’ai laissés à Troas chez Carpus, surtout les parchemins » , il est clair pour chacun que cela ne nous concerne pas.

 

Mais certains textes sont déjà plus difficiles, plus problématiques, même pour des points assez fondamentaux :

Jésus demande à ses disciples de partager le pain et le vin en mémoire de lui mais il leur demande aussi en des termes assez semblables dans l’Évangile de Jean de se laver les pieds les uns aux autres. Au cours des siècles pourtant l’église a continué à pratiquer l’un mais n’a pas toujours continué à pratiquer l’autre. Pourquoi ? Tout le monde n’est pas d’accord sur la question du sabbat et les Adventistes continuent à observer le sabbat.

 

J’entends peu de messages dans les églises reprenant les termes que Paul utilisait lorsqu’il enseignait au sujet du célibat, par exemple.

 

Mais les problèmes surgissent lorsque certains d’entre nous considèrent qu’il faut obéir exactement à ce qui est écrit alors que d’autres ne sont pas si sûrs. Sur quelle base herméneutique faisons-nous certains choix, décidons-nous d’appliquer tel ou tel point et pas tel autre ?

 

5  principes d’herméneutique

Je voudrais simplement, pour que nous ne continuions pas à écouter simplement la Parole mais que nous la mettions aussi en pratique, donner cinq repères qui peuvent nous aider afin que la Parole que Dieu a prononcée autrefois soit encore une autorité dans nos vies mais que nous puissions rappliquer avec intelligence :

 

Appliquer les enseignements de type universel

Parce que Dieu est le même et que l’essentiel de sa Parole concerne les hommes de tous les temps, chaque fois que nous allons partager avec les destinataires des écrits bibliques des particularités comparables, des situations similaires dans la vie de tous les jours, la Parole de Dieu pour eux autrefois est la même que la Parole de Dieu pour nous aujourd’hui

 

Lorsque la Bible nous dit que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné soin Fils unique » nous pouvons nous appliquer directement cette Parole.

 

Quand il est demandé d’aimer Dieu et d’aimer son prochain, aucune particularité ne nous dispense de recevoir cela comme la Parole de Dieu.

 

Mais nous savons que nous n’avons pas à appliquer un grand nombre des commandements de l’Ancien Testament parce qu’un changement fondamental est intervenu : toutes les ordonnances qui étaient liées à l’alliance avec Israël ne nous concernent plus parce que nous ne sommes plus dans cette alliance.

 

Prudence dans l’application élargie

Nous devons être vigilants dans l’application élargie que nous faisons de certains textes.

 

Lorsqu’au chapitre 3 de l’épître aux Corinthiens, Paul parle de ceux qui seront sauvés « comme à travers le feu. » cela veut-il dire que nous chrétiens, en fonction de notre conduite, nous pourrons être sauvés mais peut-être « comme à travers le feu ? »

 

Il est clair pourtant que le texte s’adresse aux ouvriers, à ceux qui travaillaient à construire l’église et Paul leur demandait de faire attention à la manière dont ils bâtissaient parce que s’il bâtissaient l’église avec du chaume, il n’en resterait rien.

 

Il faut donc être prudent lorsqu’on applique un texte de la Parole à d’autres situations. Ce n’est pas faire honneur à la Parole de Dieu que de prendre un verset et de l’appliquer à toutes sortes de situations qui ne sont pas comparables.

 

Dégager les principes des enseignements spécifiques

Nous pouvons quand même être édifiés quand les particularités d’un texte sont très différentes de ce que nous vivons. La Parole de Dieu est d’une grande richesse, même lorsque notre situation peut sembler tellement éloignée de la préoccupation première du texte. En fait, il y aura toujours au moins un principe qui se dégagera du texte.

 

Prenons par exemple les passages du Nouveau Testament concernant les viandes sacrifiées aux idoles. C’était une pratique de l’époque : on sacrifiait des animaux dans les temples et après les festivités le reste des viandes était vendu sur la marché. Les chrétiens de l’époque pouvaient se demander : « Avons-nous le droit de manger ces viandes ? »

 

Nous ne sommes plus du tout confrontés à ce genre de question et la Parole de Dieu peut-elle avoir encore une pertinence pour nous aujourd’hui à travers ces textes ?

 

Dans 1 Cor 8, Paul encourage les chrétiens à ne pas manger cette viande (même si c’est sans conséquence sur leur vie spirituelle) s’ils savent que quelqu’un va mal l’interpréter et se dire qu’un chrétien peut finalement participer à un culte idolâtre.

 

Il est toujours vrai que si un de nos actes pourrait entraîner quelqu’un à retomber dans des pratiques qui l’éloigneraient de la foi, il serait bon de nous en abstenir.

 

Ainsi, nous pouvons trouver dans tout texte, aussi éloigné soit-il de nous culturellement, un principe qui aura autorité sur notre vie.

 

Prendre en compte la relativité culturelle

Il nous faut être attentif au problème de la relativité culturelle. Nous devons reconnaître que sur certains points la Bible nous laisse une grande liberté. Il y a des points que les épîtres considèrent comme sans importance : la nourriture, la boisson, les distinctions entre les jours…

 

La Bible distingue en effet ce qui est moral et valable universellement de ce qui est culturel et qui peut donc différer d’une société à l’autre. Nous devons donc être attentifs à ne pas absolutiser ce que la Bible elle-même n’absolutise pas.

 

Sachons aussi dans notre application de la Parole de Dieu, entendre ce qui est important, ce qui l’est moins, ce qui est uniforme et ce qui ne l’est pas.

 

Accepter les limites de notre compréhension

Nous devons enfin accepter de ne pas tout comprendre et de ne pas avoir toutes les réponses à toutes nos questions. Les Écritures ont aussi leur nature circonstancielle, il nous faut parfois nous satisfaire d’une certaine limite à notre compréhension.

 

Par exemple, Paul, écrivant aux Thessaloniciens, leur parle de l’homme impie qui va se lever avant la venue de Jésus et leur dit « vous savez bien ce qui le retient. » Nous aimerions bien savoir ! Certains vont faire des suppositions mais nous ne savons pas parce que Paul voulait dire et seuls ses destinataires ont pu le comprendre.

 

Il nous faut accepter de ne pas comprendre ce qui ne nous était pas adressé.

 

Nous devons aussi être conscients que nous venons avec nos questions vers la Parole mais que la Parole ne répond qu’à ses propres questions. Il se peut donc que nous ayons des questions auxquelles la Parole ne répond pas. Et progresser dans la connaissance de la Parole c’est aussi accepter parfois cette frustration et ne pas vouloir à tout prix donner du sens à tout. Il y a des points que nous ne comprendrons pas et des questions auxquelles la Bible ne répond pas.

 

Donnons à la Parole de Dieu l’autorité sur nos vies!

 

Mais nous avons cette assurance que la Bible répond aux questions essentielles!

 

Ne nous bornons pas à écouter seulement la Parole mais faisons cet effort de bien comprendre ce qu’elle nous dit et comment le mettre en pratique.

 

Observation par JPT : Il est regrettable de constater l’absence dans cette étude de l’auteur qui inspire à la base le texte biblique, le Saint-Esprit. Lui seul peut nous donner la compréhension finale est véridique de ce qui émane de Lui et non de l’homme.

 

 

Auteur connu de la rédaction

Date : 13. 07. 2016

Contrôle primaire, compilation et mise en page par :

DIETRA-EDU M. J.-P. Trachsel CH-1690 Lussy / Suisse

Date : 13. 07. 2016

Article écrit par Trachsel Jean-Pierre

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