Nous sommes tenus d’annoncer le message dans son intégralité

Présenter à un pécheur le cadeau du salut en lui laissant croire que cette offre n’implique aucune conséquence morale, c’est lui causer un préjudice indicible. Nous devons avoir le courage de prêcher l’Evangile dans son intégralité.
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Nous sommes tenus d’annoncer le message dans son intégralité

Selon de nombreux observateurs, aujourd’hui, il semble que la con­ver­­­­sion n’ait plus autant d’effet sur les gens que dans le passé. Trop souvent l’expérience passe, lais­sant celui qui cherche [la vérité] insatisfait et profondément déçu.

 

Parmi ceux qui sont atteints de cette façon, certains sont trop sin­cères pour jouer avec la religion; ils abandonnent tout et re­tournent ouvertement à leur ancienne vie. D’autres essaient de faire ce qu’ils peuvent d’une «mauvaise affaire» et s’adaptent pro­­­­gres­­sivement à une forme altérée et imparfaite du christia­nisme épicée de plaisirs artificiels et agrémentée de fréquentes doses de stimu­lants sous forme de «stratagèmes» visant à lui don­ner de la saveur et de l’éclat.

 

Le fait que des campagnes de réveil viennent et repartent sans faire augmenter le niveau moral des villes où elles se tiennent devrait sérieusement nous donner à réfléchir. A quelque part, quelque chose ne fonc­tionne pas. Se pourrait-il que la cause derrière cet échec indéniable de l’Evangile à produire un changement moral soit en fait l’échec préalable du messager à saisir le sens réel de ce message? Se pourrait-il que, dans son empressement à gagner un converti de plus, celui-ci ait rendu le style de vie [chrétien] trop facile? Il semblerait bien. En d’autres temps, il n’était pas rare d’assister à la liquidation totale de saloons et de maisons closes, comme conséquence directe à la prédication du message de Christ lors de campagnes de réveil. Il y a certainement une différence d’intensité entre l’Evangile prêché à cette époque et le message inefficace que nous annonçons aujourd’hui.

 

Ne reconnaître à l’Evangile que son sens étymologique de Bonne Nouvelle le res­treint fondamentalement, au point d’en faire quelque chose qu’il n’est pas. Que «Christ soit mort pour nos péchés, selon les saintes Ecritures» est en effet une bonne nouvelle. Qu’il ait lui-même purifié nos péchés et soit assis à la droite de la Majesté dans les cieux et que, de cette position élevée, il soit le mé­dia­teur de la grâce pour tous les croyants est une nouvelle merveilleuse et ré­con­­fortante pour une race [humaine] chargée de péché. Mais réduire le message chrétien à cette seule vérité le prive d’une grande par­tie de sa si­gnification et crée un malen­tendu néfaste parmi ceux qui en­tendent les prédi­ca­tions qui résultent [d’un tel évangile].

 

Le fait est que le message du Nouveau Testament inclut beaucoup plus qu’une offre de pardon gratuit. C’est un message de pardon, et Dieu soit loué pour cela; mais c’est aussi un message de repentance. C’est un message de rédemption, mais c’est aussi un message de tem­pérance, de justice et de piété dans le siècle présent. Ce message nous dit que nous devons accep­ter un Sauveur, mais également que nous devons (…) renoncer à l’impiété et aux convoitises mon­daines (…) [Tite 2 : 12b]. Le message de l’Evangile inclut l’idée de transformation, de séparation d’avec le monde, de porter sa croix et de loyauté envers le royaume de Dieu, même jusqu’à la mort.

 

Pour être strictement technique, les vérités susmentionnées sont des co­rol­laires de l’Evangile, et non l’Evangile en soi; mais elles font par­tie intégrante du message complet que nous avons reçu la mission d’an­­noncer. Aucun homme n’a l’autorité de diviser la vérité et de n’en prêcher qu’une partie.

 

Le faire affaiblit la vérité et la rend inopérante.

 

C’est plus qu’une simple fragmentation de définitions. Ceci a de réelles conséquences parmi les ou­vriers chrétiens et, ce qui est plus grave, parmi ceux qui cherchent la vérité et viennent demander conseil aux premiers. Présenter à un pécheur le cadeau du salut basé sur l’œuvre de Christ en lui lais­sant croire dans le même temps que cette offre n’implique aucune conséquence morale, c’est lui cau­­ser un préjudice indicible, à l’endroit où ça lui fait le plus mal.

 

Beaucoup d’enseignants évangéliques insistent avec tant de force sur la grâce inconditionnelle et gratuite qu’ils créent l’impression que le péché n’est pas une chose sérieuse et que Dieu ne lui attache pas beaucoup d’im­por­tance; qu’il ne se préoccupe que de nous faire échapper à ses consé­quences. Mais l’Evangile, dans la pratique, suppose un peu plus que d’échapper aux fruits de notre passé.

 

Le cœur qui a ressenti le poids de ses propres péchés, et qui en même temps a vu la redoutable pureté du Dieu Très-Haut ne croira jamais que le message du pardon sans transformation est une bonne nouvelle. Remettre le passé d’un homme sans transformer son pré­sent revient à violer l’authen­­ticité morale de son propre cœur. Dieu ne sera jamais complice de ce genre de choses.

 

Nous devons avoir le courage de prêcher l’Evangile dans son intégralité. Ce faisant, nous perdrons sans aucun doute quelques amis et nous ferons un certain nombre d’ennemis. Mais le vrai chrétien ne sera pas trop affligé par cela. Il a assez à faire pour plaire à son Seigneur et Sauveur, et pour être loyal envers les âmes de tous les hommes. Cela devrait l’occuper suffisamment pour qu’il ne lui reste pas beaucoup de temps pour des regrets dus à la désapprobation d’hommes malavisés.

 

 

Aiden Wilson Tozer

Source : Site internet Nehemiah’s Prayer Watch

Titre original : We are committed to the whole message

Traduction et mise en forme : APV

Date de parution sur www.apv.org : 08.10.18

Article écrit par Tozer Aiden Wilson, Trachsel Jean-Pierre

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