La vision du pape pour une nouvelle économie mondiale
Le pape a récemment tenu une conférence pour discuter des moyens de transformer l’économie mondiale. Ceci apportera-t-il un meilleur «monde à venir» – ou autre chose?
Le pape François a récemment tenu une conférence de trois jours intitulée «The Economy of Francesco» («L’économie de François»). La conférence a réuni des experts et des jeunes gens pour proposer une refonte de l’économie mondiale.
Les participants comprenaient des spécialistes des domaines de l’économie, des affaires, de l’entrepreneuriat et des sciences sociales. Le pape François les a invités dans le but de donner de l’espérance au monde et de transformer la société en un «monde de demain» où personne ne soit laissé pour compte.
Le pape et l’Eglise catholique désirent contribuer à bâtir une «économie inclusive, durable et qui puisse aider nos frères et sœurs à vivre ensemble dans notre maison commune».
La conférence était divisée en douze villages dans lesquels des experts et des jeunes gens ont exploré les changements et idées pouvant être apportés dans leurs domaines d’expertise respectifs (tels que travail et soins, agriculture, énergie, pauvreté, affaires, finance, modes de vie, etc.)
Des encycliques papales poussant le monde à changer
Le pape actuel a écrit plusieurs encycliques pour partager ses vues sur la manière dont cette société doit changer afin d’engendrer un monde meilleur.
En juin 2015[1], le pape a publié une encyclique intitulée «Laudato Si’ on care for our common home» («Laudato Si’ sur la sauvegarde de la maison commune») dans laquelle il focalise sur la relation de l’humanité avec l’environnement. S’adressant à chacun sur la planète, il met l’accent sur la crise climatique et appelle à une «conversion écologique radicale» avec la suggestion d’un «repos de sabbat» pour l’environnement.
Dans la foulée de la pandémie du coronavirus, le pape François a mis l’emphase sur les «nuages sombres» qui ont recouvert ce monde dans une encyclique intitulée «Fratelli tutti»[2]. Les détails clés incluent sa conviction que :
- Pour sauver ce monde, nous devons nous unir en tant que «famille humaine unique» et en tant que «frères et sœurs».
- Une «action globale» est nécessaire pour traiter les «problèmes mondiaux».
- Un «monde ouvert» a besoin d’un commerce international qui ne laisse personne de côté en s’occupant d’«éthique des relations internationales».
- Une «gouvernance globale» et une «collaboration internationale» sont nécessaires pour gérer la migration due aux crises qui surviennent au sein des nations.
- Des changements sont nécessaires en politique afin de se centrer sur la «dignité humaine» plutôt que sur la finance et le marché.
- Les Nations Unies doivent être réformées pour mettre un accent renouvelé sur l’économie mondiale et la communauté mondiale en tant que «famille de nations».
- A cause des armes de destruction massive, il [le pape] exhorte les nations à changer leur façon de penser [pour passer] de : mener occasionnellement des «guerres justes» à «plus jamais la guerre». Pour y parvenir, il exhorte les nations à éliminer les armes nucléaires et à réaffecter les fonds utilisés pour l’armement à l’élimination de la faim.
- Nous devons faire cesser la peine de mort et le meurtre des enfants à naître.
Le pape ne cherche pas à améliorer le système économique actuel. Au lieu de cela, il souhaite un «changement radical» dans le système économique, principalement du système axé sur le marché qui domine le monde depuis la Seconde Guerre mondiale. Il peut paraître surprenant à certains lecteurs qu’un chef religieux exprime des convictions aussi fortes sur des questions qui sont généralement du domaine des politiciens et des universitaires.
Bien que nombre de ces objectifs [susmentionnés] puissent sembler nobles à beaucoup, il leur manque à tous une dimension : seul Dieu peut créer une société parfaite. Ces objectifs ignorent les prophéties bibliques qui montrent qu’un système humain entrera en scène et tentera de changer le monde – mais fera au final plus de mal que de bien.
Prophéties sur une église ayant une influence mondiale et économique
La Bible a beaucoup à dire sur l’avenir du monde. Parmi les prophéties, figurent celles d’une puissance religieuse mondiale qui acquerra une grande influence.
Le livre de l’Apocalypse, en particulier, parle souvent d’une femme représentant une entité religieuse, ou une église. Une fausse religion est parfois désignée par le terme prostituée, tandis que la véritable Eglise de Dieu est au contraire représentée par une vierge pure (selon II Cor. 11 : 2).
Sur la fausse église des temps de la fin[3], il est prophétisé qu’elle a un énorme pouvoir politique et économique et une influence sur diverses nationalités et langues (Apoc. 17 : 1, 15). Elle sera également politiquement liée aux rois de la terre. La Bible décrit cette relation comme de la fornication – parce que ces derniers se corrompent mutuellement et s’utilisent les uns les autres pour servir leur propre agenda.
Les rois auxquels cette église est liée représentent une résurrection du système politique et économique romain dans les temps de la fin (Apoc. 17 : 12). Le faux système religieux est lié à une ville (Apoc. 17 : 18) que beaucoup considèrent comme une référence évidente à la ville de Rome.
Alors que nous approchons des temps de la fin, la Bible nous dit que nous ne devrions pas être surpris de voir une religion tenter d’exercer davantage d’influence sur le système économique mondial. Ce partenariat [entre cette religion et les rois de la terre] ne sera pas pacifique. Ils livreront en réalité une guerre contre la véritable Eglise de Dieu et seront coupables [de verser] le sang des saints et le sang des témoins [ou martyrs] de Jésus (Apoc. 17 : 6).
L’une des raisons pour lesquelles ce système religieux sera si populaire est que son dirigeant aura la capacité d’accomplir des miracles (Apoc. 13 : 13-14). Beaucoup de ces signes et prodiges pourront profiter aux gens et sembler venir de Dieu. En réalité, cependant, ils viendront de Satan. Ce système tentera d’imposer un faux système de croyance et d’adoration qui trompe les gens et persécute ceux qui y résistent (Apoc. 13 : 12-15).
L’«économie de François» est particulièrement intéressante parce que le livre de l’Apocalypse montre également que ce système religieux aura une grande puissance économique. Il sera en mesure de contrôler la capacité des gens à «acheter et vendre» (Apoc. 13 : 17).
En aucun cas ne disons-nous que «l’économie de François» soit l’accomplissement direct de ces prophéties. Mais elle est une tendance significative [montrant] que les dirigeants de l’Eglise catholique romaine essaient toujours plus de s’insérer dans l’économie et la politique. C’est une tendance que les étudiants en prophétie devraient surveiller de près.
Alors que nous nous approchons des temps de la fin, la Bible nous montre que nous ne devrions pas être surpris de voir une religion essayer d’exercer davantage d’influence sur le système économique mondial et d’être de plus en plus intégrée à la politique européenne.
Un bien meilleur «monde à venir» nous attend
Avec son «économie de François», le pape François tente de créer un meilleur «monde à venir» dans lequel personne ne serait laissé pour compte. Mais en réalité, celui-ci échouera car il ne peut pas traiter la cause fondamentale de nos problèmes : celle du cœur humain. La Bible nous dit que le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin; (…)[4] (Jér. 17 : 9).
Bien que tous les modèles économiques aient leurs failles (certains plus que d’autres), un système économique dépend de l’intégrité des personnes qui le dirigent et y prennent part. Lorsque les gens sont injustes, peu importe la qualité du modèle, il en résultera de l’injustice, de l’avidité et de la corruption (Prov. 29 : 2).
Ce monde a vraiment besoin de dirigeants qui mettent en pratique les lois de Dieu, qui craignent ce dernier, sont toujours honnêtes, n’acceptent pas de pots-de-vin, ne font aucun favoritisme et rejettent la convoitise (selon Ex. 18 : 20-21; Deut. 16 : 19; Prov. 24 : 23; I Tim. 3 : 3). La Bible dit qu’un monde dirigé ainsi nous attend – mais qu’il ne sera pas amené par les efforts d’un quelconque dirigeant humain, politique ou religieux.
La bonne nouvelle est que Jésus-Christ revient. Il ne reviendra pas pour réparer le système actuel défectueux. Il reviendra pour instituer un système entièrement nouveau! Ce sera un nouveau gouvernement qui s’occupera des problèmes du cœur [humain] qui empoisonnent notre monde aujourd’hui (Ezéch. 36 : 26-27; Jér. 31 : 33-34). [Jésus] régnera sur ce monde comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs (Apoc. 19 : 16; Es. 9 : 6-7).
Il y a un meilleur «monde de demain» qui nous attend. La Bible l’appelle en fait le monde à venir (Héb. 2 : 5).
Ce dont ce monde a besoin, ce n’est pas de «l’économie de François», mais de «l’économie de Jésus- Christ»; de sa règle et de son autorité parfaites.
Isaac
Auteur et source connus de la rédaction
Titre original : The pope’s vision for a new world economy – 08.12.20
Traduction et mise en forme : APV Date de parution sur www.apv.org : 14.04.21
A propos de l’auteur
Isaac est le mari de sa charmante épouse Natasha, et le père de son fils Eli et de sa fille Abigail. Il aime passer du temps avec sa famille et ses amis en faisant diverses choses comme regarder des films, jouer aux échecs ou à d’autres jeux de société, et sortir. Il aime étudier des sujets bibliques et discuter de la Bible avec ses amis. Il est également accro à l’actualité, il lit et partage continuellement des nouvelles liées aux prophéties bibliques.
[1] N.d.t. : Date exacte selon le site Le Saint-Siège – Lettre encyclique La u da to S i’ d u Saint-Père François sur la sauvegarde de la maison commune : 24.05.15.
[2] Site Le Saint-Siège – Lettre encyclique Fratelli tutti du Saint-Père François su r la fraternité et l’amitié sociale : 03.10.20.
[3] N.d.t. : Bibliquement, cette expression désigne non pas la fin de toutes les périodes de temps du plan éternel de Dieu, mais la fin du présent aïon ou de la présente période de temps précédent le retour de Jésus-Christ ou sa seconde venue.
[4] N.d.t. : Nous utilisons la version Ostervald pour ce verset, plus proche de celle utilisée dans la version anglaise.