S’imbiber – la clé de l’intimité avec Dieu

S’approcher de lui

L’intimité avec Dieu commence quand nous le poursuivons avec détermination et de tout notre cœur. Le roi David a écrit : Mon cœur dit de ta part : Cherchez ma face! Je cherche ta face, ô Eternel! (Ps. 27 : 8). Dans l’Epître de Jacques 4 : 8a, il est dit : Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous.

Dieu nous dit : «Cherchez ma face! Approchez-vous!» Nos cœurs s’écrient : «Oui!», mais notre chair hurle : «Non!» Ce qui est triste c’est que presque toujours, c’est elle qui gagne.

Il nous est dit en Psaumes 46 : 10a : Arrêtez, et sachez que je suis Dieu : (…) Le mot «arrêter» signifie littéralement «arrêter de lutter». Il s’agit de s’abandonner et de se détendre, de baisser le son du monde pour écouter le doux murmure de Dieu, de se tenir tranquille et d’entrer dans le repos. En d’autres termes, il faut s’imbiber de sa présence pour savoir qu’il est Dieu.

Le mot «savoir» est littéralement l’expérience de la connaissance de Dieu. Il s’agit de s’apaiser, de se tenir tranquille et de le connaître, de faire l’expérience de sa présence.

En focalisant notre cœur, notre esprit, notre âme, notre intellect et notre corps – en somme notre être tout entier – sur sa présence manifeste, nous ne prêtons plus at­ten­tion au monde naturel qui nous entoure.

Nous focalisons-nous sur les choses de Dieu ou sur les choses du monde?

Lire la Bible et prier ne suffit pas. Nous devons prendre du temps seul à seul avec Dieu, sans rien lui demander si ce n’est davantage de sa présence et de sa plénitude chaque jour de nos vies.

Dieu libère sa puissance au travers de nous quand nous demeurons dans cette intimité avec lui. Les effets secondaires de sa présence sont les miracles.

Comment s’imbiber de la présence de Dieu?

Placer une éponge sèche dans un seau et l’eau imprégnera l’éponge. Il en va de même pour s’imbiber de la présence de Dieu. Plus nous nous imbibons, plus nous sommes remplis de son Esprit.

On me pose souvent la question : «Que faites-vous quand vous cherchez sa présence?» Je n’ai pas de formule magique et ce n’est pas toujours la même chose[1], mais voilà ce que je fais :

1. Je me mets à part, je ferme la porte et je m’installe par terre devant le Seigneur. Peu importe la position. C’est l’attitude du cœur qui compte.
2. Je me repens de tout péché et je reçois le pardon du Père.[2]
3. J’adore le Seigneur dans ma langue maternelle et dans la langue de l’Esprit.
4. Je prie cette prière vitale de Romains 6 : 13b qui a transformé ma vie : (…) mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.
5. Je me remémore mes expériences avec le Seigneur (guérisons, miracles, réponses à la prière) où il s’est manifesté de façon merveilleuse. En me souvenant de ces choses, je suis dans l’attente, conscient de sa présence.

Sa présence se manifeste

Je dis au Seigneur : «O, Dieu, je veux plus de toi, plus de ta présence, plus de ta plénitude dans ma vie. Remplis-moi de toi.» Je répète cette phrase plusieurs fois pendant que je m’attends au Seigneur et me focalise sur lui.

Puis je me tais, et c’est alors que je commence à entendre sa voix. Souvent, j’ai des visions et des expériences sur­na­turelles.

La clé, c’est d’apprendre à attendre dans la solitude. Je ne peux pas insister assez sur l’impor­tance de nous attendre au Seigneur jusqu’à ce que nous expérimentions quotidiennement sa présence manifeste. Je ne sors pas de ce lieu secret sans l’avoir fait.

Pendant ces temps d’imprégnation, nous nous mettons en position de recevoir des impressions, des signes, des murmures, des images, des visitations d’anges et des révélations surnaturelles. Voici une liste non exhaustive de ce qui peut nous arriver :

• Des rêves (selon Job 33 : 14-16 / Gen. 28 : 10-16);
• Des visions (selon Dan. 7 : 1-3, 9 / Actes 16 : 9);
• Des extases (selon Actes 10 : 9-17 / 11 : 5);
• Des expériences extra-corporelles (selon II Cor. 12 : 2-4);
• Des visitations d’anges (selon Luc 1 : 11-17 / 1 : 26 / Actes 12 : 7-10);
• Des transports dans l’Esprit (selon Actes 8 : 39, 40).

L’expérience de l’intimité avec le Dieu vivant change radicalement notre vie. Les gens décrivent cette présence de diverses manières. Certains ont une sensation de chaleur, d’électricité ou ils tremblent. D’autres se sentent légers, en paix ou en larmes.

Expérimenter cette présence manifeste n’est pas le but en soi, mais la porte de la sphère surna­turelle. C’est le commencement. Nous entrons dans le domaine de l’Esprit où nous pouvons le voir, entendre sa voix, marcher avec lui et être remplis de sa puissance.

Certaines versions d’Esaïe 64 : 4 disent que Dieu «va au-devant de celui qui s’attend à lui» ou que «Dieu agit et œuvre aux côtés de ceux qui le cherchent avec persévérance». Le Seigneur attend que nous nous attendions à lui.

Un effet cumulatif

Quelquefois, nous sentons que ce temps mis à part a été improductif. Nous nous demandons si cela vaut la peine parce que nous ne voyons pas de changement immédiat ou d’avantage à le faire. J’ai réalisé il y a quelque temps, que quand je passe du temps dans la présence manifeste du Seigneur, cela a un effet cumulatif en ceci qu’il dépose quelque chose au plus profond de mon être. Dans mon ministère, l’onction découle des choses qu’il a déposées en moi.

Nous devons apprendre à faire silence en nous-mêmes dans sa présence simplement parce que nous désirons plus de lui dans nos vies. Pour inonder nos déserts de sa plénitude, il faut que nous nous imbibions de cette présence. L’effet cumulatif de ce temps passé avec lui produit en nous une augmentation de l’onction et la libération de celle-ci sert de tremplin à une vie de miracles.

L’apôtre Jean offre aux croyants une phrase troublante en I Jean 4 : 17a : Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde : (…)

L’implication de ce verset est claire : les chrétiens devraient être comme lui. C’est chose impos­sible si nous ne passons pas des temps de qualité dans sa présence. Nous ne pourrons jamais même comprendre son cœur de compassion pour les perdus et pour l’humanité souffrante sans cette intimité quotidienne avec lui.

Conclusion

L’intimité avec Dieu est un moyen simple par lequel nous entrons dans le miraculeux. Passer du temps dans sa présence manifeste est la discipline que nous devons développer pour avoir accès à tout ce que Dieu a pour nous, et l’effet cumulatif de cette discipline est ce qui se manifeste dans notre onction (ou charismes) pour la guérison ou tout autre aspect du surnaturel.

Le temps de Dieu est venu pour l’accomplissement «de plus grandes œuvres» (selon Jean 14 : 12) parmi son peuple. Persévérez pour obtenir davantage de la présence de Dieu dans votre propre vie!

Gary Oates

Source : Lettre de nouvelles de la Liste d’Elie – 12.07.06

Titre original : Soaking : The key to intimacy with God

Traduction française : Dominique François

Adaptation et mise en forme : APV

Date de parution sur www.apv.org : 30.03.20 / Mis à jour 11.04.20

[1] N.d.l.r. : Comme l’auteur le précise, il ne s’agit pas de tomber dans l’application d’un canevas religieux, mais nous pouvons nous inspirer de l’expérience d’un serviteur de Dieu. Idem pour tout ce qu’il préconise dans la suite de l’article.

[2] N.d.l.r. : Autant il est important de demander pardon si nous avons péché (I Jean 1 : 9), autant il est faux de le faire systématiquement, «au cas où», dans un sentiment diffus de culpabilité. En tant qu’enfants de Dieu, nés de nouveau, nous devons être au clair sur notre position en Jésus-Christ : son œuvre à la croix nous a rendus saints une fois pour toutes (Héb. 10 : 10). Voir à ce sujet l’enseignement Un Saint Pécheur?