Allons-nous plier nos tentes et retourner à Rome?

Une chose me gêne terriblement dans tout cet étalage de douleur et de louanges qui a accompagné la mort du pape. Un prophète s'interroge...
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Allons-nous plier nos tentes et retourner à Rome?

Une chose me gêne terriblement dans tout cet étalage de douleur et de louanges qui a accompagné la mort du pape. Je déteste passer pour « négatif », mais je crois que nous avons besoin de réfléchir à plusieurs notions de base.

 

Il ne fait aucun doute que le précédent pape était un homme aux multiples talents. Il a brisé beaucoup de barrières et était vraiment un des dirigeants les plus efficaces que l’Eglise catholique ait eu ces derniers temps. Je ne pense pas que l’on puisse remettre cela en question.

 

Mais ce que je voudrais critiquer, c’est l’organisation qu’il dirigeait et « l’évangile » qu’il représentait. Je suis vraiment troublé quand j’entends des dirigeants évangéliques saluer l’ensemble de son message et même le qualifier de « grand évangéliste » ou de « grand dirigeant chrétien ». La Réforme est-elle donc nulle et non avenue? Allons-nous simplement plier nos tentes et retourner à Rome?

 

On peut observer quelque chose de très troublant dans la réaction de certains groupes – y compris parmi les « prophètes », les pentecôtistes et les « protestants » (ou soi-disant protestants). Tout cela me met très mal à l’aise.

 

On a beaucoup mis en avant les 100 millions de catholiques (c’est une estimation) qui ont été baptisés dans l’Esprit Saint. C’est sûrement un sujet de joie. Mais qu’en est-il des 900 millions qui sont enfermés dans un système qui ne prêche ni la « nouvelle naissance » ni la conversion – mais plutôt le salut par les œuvres, les rituels et les « sacrements » de l’église? Peut-on accepter un tel « évangile »?

 

Est-il acceptable de jeter quelques gouttes d’eau sur le front de petits bébés et plus tard leur dire qu’ils sont « sauvés », du moment qu’ils vont à la messe, « à confesse » et reçoivent les autres « sacrements »? Est-il acceptable de prier Marie (la « Reine du Ciel »), les saints ou encore des statues d’ivoire? Est-il acceptable d’appeler un homme « Saint Père » ? Est-il acceptable d’interdire aux prêtres de se marier, entraînant ainsi une avalanche d’abus sexuels et de scandales? Y a-t-il seulement une partie du système catholique qui soit acceptable? Y voyez-vous la plus petite ressemblance au Nouveau Testament?

 

Les doctrines fondamentales du catholicisme n’ont pas changé depuis le temps de Luther. Le précédent pape n’a rien modifié ou quasiment rien de ces doctrines. Elles n’ont pas changé depuis le Moyen Âge. Et elles constituent un système qui envoie des millions et des millions de gens en enfer pour l’éternité. Elles n’offrent AUCUN SALUT QUEL QU’IL SOIT. Mais, par contre, elles offrent une version « fausse » du salut – qui maintient des millions de personnes enchaînées dans les ténèbres.

 

Allez donc visiter l’Amérique latine et vous verrez la superstition ténébreuse qui passe souvent pour du catholicisme dans ces pays-là. (NDLR : Des amis évangéliques latinos m’ont expliqué qu’il n’existe aucun mouvement oecuménique en Amérique latine : soit vous êtes réveillés et donc évangéliques, soit vous restez dans les ténèbres de l’idolâtrie romaine et vous offrez des sacrifices aux idoles, participez aux processions, etc. C’est pour cela que l’objectif prioritaire de Rome est la reconquête de ce continent et que les évangéliques y sont là-bas présentés comme des sectes. Prêchez un message aussi clair ici, et vous ne tarderez pas à voir le vrai visage persécuteur de l’Eglise catholique…) Regardez les parades avec leurs statues dans les rues pour que les foules s’inclinent devant elles. Ce n’est plus du tout du « Christianisme » et cette superstition domine sur des MILLIONS DE PERSONNES.

 

Nous devons nous souvenir que lorsque Karol Wojtyla fut élu pape en 1978, il a dédié sa papauté à Marie et a fait broder des paroles de dévotion envers elle sur ses robes papales. Dans son autobiographie de 1994, il a dit : « Durant la Seconde Guerre Mondiale, alors que je travaillais dans une usine (NDLR: IG Farben, celle qui fabriqua le Zyklon B), j’ai commencé à être attiré par la dévotion à Marie… Marie est la nouvelle Eve, placée par Dieu en correspondance à Christ, le nouvel Adam ». Jean-Paul II vénérait Marie à toutes les occasions, fussent-elles privées ou publiques. C’était sa coutume de prier avec le rosaire devant une image de Marie le premier samedi de chaque mois. Il a continuellement exalté Marie dans ses sermons. On nous dit que, lors de son voyage en Amérique latine en 1996, il a « terminé tous ses sermons en exaltant Marie ». (Christianity Today, 8 avril 1996, p. 94)

 

Je connaissais une intercesseur en Nouvelle-Zélande qui était une ex-catholique. Elle était une des personnes les plus anti-catholiques que je connaissais. Pourquoi? Parce qu’elle a passé plus de 20 ans de sa vie dans ce système – cherchant Dieu avec diligence. Elle allait à la messe, elle disait le « rosaire », elle allait à confesse, etc. Et elle était dans l’obscurité spirituelle la plus complète jusqu’à ce qu’elle quitte cette église et reçoive le véritable évangile. Si elle y était restée, elle ne serait probablement toujours pas sauvée.

 

Je suis désolé de devoir être celui qui fait remarquer tout cela. Mais comment se fait-il que les dirigeants actuels semblent si prêts à abandonner 500 années de vérité héritée de la Réforme dans le but d’être « politiquement corrects » et de trouver « l’unité » avec le système catholique? J’ai reçu l’e-mail suivant la semaine dernière, qui aide à remettre tout cela en perspective (il provient d’un ex prêtre catholique) :

 

« Quand un homme s’incline devant une idole en ivoire, qu’il la supplie pour son salut et que vous lui dites qu’elle ne peut pas lui répondre – est-ce de la haine?

 

Quand une petite fille… doit révéler ses pensées, ses émotions et ses tentations à un prêtre célibataire dans le confessionnal et que vous lui dites qu’elle n’a besoin de se confesser qu’à Jésus – est-ce de la haine?

 

Quand une pauvre veuve affligée paie avec sa maigre pension des messes pour son mari décédé, souhaitant désespérément mettre fin à sa douleur au purgatoire, et que vous lui dites qu’il n’y a pas de purgatoire – est-ce de la haine?

 

Quand un milliard d’âmes, pour lesquelles Christ est mort, attendent d’un prélat bien nourri, habillé d’or et de fin lin, qu’il leur donne les clefs du ciel, et que vous leur dites qu’ils n’ont besoin de personne sauf Jésus – est-ce de la haine?

 

Quand Jésus, le cadeau d’amour de Dieu à toute l’humanité, a montré du doigt les pharisiens et les a traités de serpents – était-ce de la haine?

 

Quand l’apôtre Paul, sur la colline de Mars, a osé dire aux philosophes des religions païennes à mystères qu’ils étaient trop superstitieux – était-ce de la haine?

 

NON!

 

Pour libérer un homme des chaînes de satan, vous devez d’abord lui annoncer qu’il est prisonnier. Vous devez le convaincre qu’il est perdu et sans espoir… Certaines personnes qualifient la littérature [évangélique] de « littérature de haine ». Mais ils ne savent pas ce que veut vraiment dire la haine.

 

La vraie haine cache l’évangile sous de beaux mots qui ne troublent personne et n’apportent donc pas la conviction du péché. La vraie haine reste silencieuse égoïstement alors même que la population de l’enfer grandit.

 

(Source : Battle Cry [Le Cri de Guerre], Mai-juin 1993)

Que Dieu vous bénisse, mes amis.
Andrew Strom

 

 

Traduction par : vox-dei

Date de parution sur www.apv.org : 18.04.05

Article écrit par Strom Andrew

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