L'ortie
Description
Nom commun : Ortie commune ou grande ortie
Nom latin : Urtica dioica
Origine : Eurasie
Famille : Urticacées
Plante : Herbacée vivace de 60 à 150 cm de haut recouverte de poils urticants, elle se développe rapidement pour former des colonies très compactes; feuilles vert foncé lancéolées, opposées, bordées de fortes dents triangulaires; les fleurs sont de minuscules boules réunies en grappes unisexuées.
Parties utilisées : Feuilles et racines.
La grande ortie et l’ortie brûlante (plante annuelle de taille plus petite, entre 20 et 60 cm, feuilles ovales) font partie des plantes médicinales reconnues les plus utiles et efficaces.
Principaux constituants
Les feuilles de la grande ortie sont très riches en protéines (plus que le soja) et en vitamine C (sept fois plus que l'orange). L’ortie contient également les vitamines A, E, B2, B5 et K (cette denière, rare dans le reste de l’alimentation, lui confère des propriétés antihémorragiques). L'ortie contient aussi des oligo-éléments : silicium, cuivre et zinc ainsi que des sels minéraux : calcium, magnésium, potassium, phosphore et fer (cinquante fois plus que la salade pommée), mais contrairement aux préparations de fer, l’ortie ne constipe pas. Elle contient entre autres des flavonoïdes (antioxydants), des acides-phénols, du scopolétol, sitostérol, ainsi que des glycoprotéines, lipides, sucres et acides aminés libres.
Propriétés
Connue depuis l’Antiquité, l’ortie est un puissant dépuratif (nettoie, dissout, assainit, irrigue), stimulateur des fonctions digestives. Riche en fibres et en minéraux, elle favorise une bonne régulation du transit intestinal. Ses qualités fortifiantes et reconstituantes ne sont plus à prouver. D’une richesse minérale incomparable, l’ortie est un véritable antirhumatismal naturel. Elle favorise le bien-être articulaire et osseux, et exerce une action bénéfique sur tous les tissus contenant du collagène.
L’ortie commune doit sa mauvaise réputation aux poils urticants qui garnissent le dessous de sa feuille et de sa tige, sécrétant un liquide âcre contenant de l’acide formique et des enzymes analogues à celles de certains venins de serpent. Son contact provoque une démangeaison douloureuse et prolongée. Mais c’est ce liquide irritant qui représente un des éléments essentiels de la plante.
Principaux effets
- Dépuratif (utilisé entre autres contre les troubles du foie et de la rate), régulateur du sang;
- Antianémique (traitement de l’anémie grâce à sa teneur élevée en fer);
- Antiasthénique (contre la fatigue, l’épuisement, favorise la concentration);
- Diurétique, favorise le drainage (rétention d’eau, cellulite);
- Favorise l’élimination de l’acide urique (renforce un traitement contre la goutte);
- Minéralisant (ostéoporose), fortifiant, reconstituant ;
- Anti-rhumatismal (arthrose);
- Anti-inflammatoire, inflammations des voies urinaires;
- Antiallergique (rhume des foins, allergies diverses, piqûres d’insectes);
- Troubles cutanés (eczéma, acné, verrues, brûlures, blessures);
- Antihémorragique (grâce à la vitamine K). A éviter chez les personnes sous médication de type anticoagulant comme le Sintrom;
- Infections buccales, aphtes, gingivites et angines (effet renforcé si associée à la sauge);
- Troubles de la miction accompagnant l'adénome de la prostate;
- Galactogène : favorise la montée du lait lors de l’allaitement;
- Freine la sécrétion du sébum (adapté au traitement des peaux et des cheveux gras) et agit contre la chute des cheveux et des ongles cassants (grâce à la vitamine B5, au fer et à la silice);
- Des résultats ont également été constatés dans le traitement des : refroidissements, maux de tête, calculs rénaux et urinaires, cystites, ulcères, crampes d’estomac, maladies pulmonaires, etc.
Conseils d’utilisation
Usage interne
Une cure d’orties fraîches de quatre semaines au printemps est très bénéfique pour nettoyer et revitaliser l’organisme. Elle peut se répéter en automne, après le regain. Il est préférable de cueillir les orties dans des endroits préservés des traitements chimiques. Verser un litre d’eau bouillante sur deux bonnes poignées de feuilles d’ortie fraîches. Boire une tasse de tisane le matin à jeun, une demi-heure avant le petit-déjeuner et deux autres tasses réparties dans la journée, par petites gorgées et si possible sans sucre. L’effet thérapeutique est plus important avec des feuilles d’ortie fraîches que sèches.
De mars à juin, avant la floraison, on peut apprêter les jeunes pousses d’ortie sous forme de : soupe (avec de la pomme de terre), purée, crêpes, omelettes, gratin, tartes. Dans les recettes, on peut remplacer les épinards par des feuilles d’ortie fraîche. On peut ajouter à la salade les jeunes feuilles crues hachées (pour leur faire perdre leur pouvoir urticant). On peut aussi prendre l'ortie sous forme de gélules, comme complément alimentaire.
Le printemps est la période idéale pour sécher de l’ortie, la moudre et en faire de la poudre qu'on peut ajouter aux plats, mélanger à du sel aux herbes, à du bouillon ou à divers assaisonnements. (Séchée, elle est aussi un excellent complément au fourrage des animaux pour les protéger des parasites et des maladies.)
Précautions : En règle générale, il ne faut pas prendre d'infusion d'ortie durant plus de quatre semaines consécutives, mais privilégier la cure et faire des pauses. En cas d'insuffisance cardiaque ou rénale, il convient de consommer l'ortie avec modération.
Usage externe
On peut préparer une décoction d’ortie fraîche pour se rincer la tête (problèmes de cuir chevelu), pour un bain de pieds (troubles circulatoires et crampes) ou comme gargarisme (infections buccales ou de la gorge). Le jus d’ortie est recommandé en cas de saignement de nez.
On peut frotter légèrement les parties douloureuses avec de l’ortie fraîche en cas de sciatique, lumbago et névrite aux bras et aux jambes ou appliquer des feuilles d'ortie sur les verrues et les blessures infectées.
Au jardin, le purin d’ortie s’utilise comme fertilisant et comme insecticide.
Liens utiles
Livre sur les secrets de l'ortie
Livre de recettes à base d’ortie
Gélules de racines d’ortie
Remarque
L’association Alliance Pierres Vivantes ne saurait être tenue responsable de dommages directs ou indirects pouvant découler de l’application ou de la prise de connaissance des informations contenues dans cet article.
Sources : Sites en lien dans cet article
Compilation, rédaction et mise en forme : APV
Date de parution sur www.apv.org : 23.02.09